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 Les professionnels du cinéma contre le limogeage indigne de Chiraz Latiri

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This petition has been created by Lina C. and may not represent the views of the Avaaz community.
Lina C.
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Monsieur le Chef du Gouvernemen tunisien

"Le ministre démissionne Chiraz Latiri ": Un titre sur un journal qui nous rappelle les pratiques d'un autre temps, quand les ministres nommaient et destituaient à leur guise, par le seul fait du prince, dans une forme d'impunité qui les exonère de toute argumentation ou justification. Par message Facebook cette fois, sans aucun respect des procédures ni des usages auxquelles doit se soumettre un ministre. Et d'une certaine manière, il faut dire que le ministre ne pouvait pas agir autrement que par l'arbitraire du fait du prince en l'absence d'arguments solides à opposer à la gestion du CNCI par Chiraz Latiri.
Que pouvait-il, en effet, reprocher à la directrice du CNCI ?
Pas grand-chose, si ça n'est d'avoir réalisé en 2-3 ans, un travail titanesque, où on a vu l'administration avoir l'intelligence de savoir accompagner l'émergence de réalisateurs et de producteurs talentueux et positionner le cinéma tunisien dans le premier cercle des festivals internationaux.ou bien d'avoir soutenu avec efficacité toutes les initiatives liées au cinéma partout où elles ont émergées du nord au sud du pays?
D'être parfaitement inscrite dans son époque et d'avoir une vision d'avenir non seulement pour le cinéma mais également toute la structuration du domaine de l'économie créative?
Se pourrait-il qu'il lui reproche d'avoir géré avec la plus grande rigueur et transparence l'argent public et d'avoir œuvré à faciliter les démarches administratives pour le secteur ?
Ou bien d'avoir été souvent l'initiatrice de partenariats très important pour notre cinéma et qui lui ont amené une nouvelle bouffée d'air, autant avec des pays du nord de la Méditerranée qu'avec le monde arabe, l'Afrique et l'Amérique Latine?
Mais ce qui est peut-être le plus remarquable dans le travail accompli par Chiraz Latiri et son équipe, c'est son approche fondée non pas sur des événements ponctuels et éphémères pour faire illusion dans les médias, mais l'utilisation des modestes moyens dont dispose le CNCI pour mettre en place une politique pérenne et sur du long terme  pour notre cinéma. Ainsi que sa capacité à créer du consensus et à aborder les problèmes du secteur de manière non clivante, ce qui a fédéré une large majorité de professionnels autour de son action. Même si parfois, la frustration face au blocage  de toute réforme des textes législatifs régissant le secteur, à titre d'exemple le nouveau projet du texte qui régit le financement de la production cinématographique 717, bloqué au ministère depuis une année, a pu faire que d'une manière informelle, la directrice du CNCI ait pu exprimer au ministère son mécontentement.
Mais en tant que femme responsable, elle a aussi manifesté son engagement pour aller jusqu’au bout et terminer sa mission. Chiraz Latiri n'a jamais demandé au ministère la fin de son détachement, mais c'est le ministère qui a mis fin à son détachement d'une manière unilatérale, brusque et irrespectueuse.  Encore une fois cela prouve la manière indigne dont on traite les compétences qui se mettent au service de l'Etat dans notre pays, voire même la manière dont on les combat et on les met à l'écart, et qui révèle un problème systémique: celui de la gestion politicienne de la chose publique par des ministres uniquement préoccupés par la pérennité de leur siège.
Face au bilan incontestablement positif de cette compétence nationale, on ne peut que s'interroger: pourquoi cette mise à l'écart violente et injustifiable ? Et pourquoi maintenant ? Pourquoi prendre une telle décision qui nous rappelle encore une fois et de la manière la plus violente le règne de la médiocratie, de l'immobilisme et du clientélisme avec lequel une majorité de tunisiens veulent rompre définitivement ?
En agissant de cette manière, indigne d'un ministre de la République et rabaissante pour une de nos meilleures compétences, le ministre des affaires culturelles semble n'avoir rien perçu du message assourdissant d'une grande majorité de la jeunesse tunisienne lors des dernières élections et des trois millions de tunisiens qui ont voté également pour en finir avec ces pratiques d'un autre siècle.
Et c'est aussi pour cela que la mise à l'écart de Chiraz Latiri de cette manière est irrecevable pour nous.

PS : Pour rappel, la mise à l’écart de compétences sans aucune justification est une pratique habituelle de Monsieur le Ministre. Voici une liste des personnes "remerciées" :
Hela Ouardi
Amel Moussa
Moez Mrabet
Abdel Hmid Larguech
Khaled Waghleni
Ahmed Gathoum
Youssef Ben Brahim
Amel Hachena
Fethi Bahri
Youssef Lachkham
Hafedh Makni
Sami Ben Ammar
Mahmoud El Mejri
Mohamed Bousslema
Saima Samoud
Mounira Mnif




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