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MANIFESTE POUR LE DROIT A LA SECURITE DANS LES QUARTIERS DE LA REPUBLIQUE EN MARTINIQUE

MANIFESTE POUR LE DROIT A LA SECURITE DANS LES QUARTIERS DE LA REPUBLIQUE EN MARTINIQUE

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Cette pétition a été lancée par Anicet S. et ne représente peut-être pas un positionnement d'Avaaz
Anicet S.
a lancé une pétition à destination de
MONSIEUR EDOUARD PHILIPPE
MANIFESTE POUR LE DROIT REEL, EFFECTIF ET DURABLE , A LA SECURITE PUBLIQUE ET A LA CITOYENNETE RESPONSABLE POUR LES QUARTIERS RELEGUES DE LA REPUBLIQUE EN MARTINIQUE .      
Nous, citoyennes et citoyens des quartiers de la République, choqués par la succession d’évènements violents, cruels et dramatiques qui se sont déroulés sur nos territoires,
exprimons notre ras-le-bol collectif avec force et colère, avec dignité et détermination
et
Nous, citoyennes et citoyens des quartiers que nous disons relégués de la République,
interpellons les plus hautes autorités, nationales et régionales, pour rétablir et garantir un droit réel, effectif et durable, à la sécurité publique dans nos quartiers auprès de nos enfants, auprès de nos parents, pour notre quotidien, pour notre avenir.
   
  Nos interrogations de Citoyens des Quartiers  
« Combien de morts nouveaux faudra-t-il sur la liste des meurtres dans les quartiers pour agir avec courage et efficacité ?  »
« Comment accepter, impuissants, résignés, cette situation qui fait de nos quartiers les théâtres sanglants de trafics en tous genres et les cimetières pour nos propres enfants ?  »
« Comment conserver dans la République nos quartiers, nos valeurs et nos âmes quand la colère et l’écœurement attirent les réactions les plus excédées et les plus extrêmes ? »
Depuis plusieurs mois, conscients de la montée des violences, différents acteurs et opérateurs des quartiers se sont réunis en assemblée locale le 29 mai dernier et ont interpellé formellement les autorités locales et le Préfet de la Martinique.
Malgré cela, les réponses tardent à venir les moyens restent complètement dérisoires. Les exactions continuent, le carnage se poursuit.
Nous le disons à regret mais solennellement : les autorités ne comprennent pas la gravité de la situation et la nécessité de déployer des mesures exceptionnelles pour un retour de la sécurité sur l’île.  
Nos constats d’habitants des Quartiers sur l’état de la Martinique
La Martinique souffre d’une fragilité économique et sociale structurelle.
Cela se traduit notamment par un taux de chômage en augmentation et une baisse constante du pouvoir d’achat.
L’importance de cette crise ne fait qu’augmenter depuis plusieurs années, notamment avec les fortes augmentations du coût de la vie et les restrictions au niveau des relais sociaux.
A ce phénomène se rajoute une forme d’isolement institutionnel, par un effet de silo, et la multitude de procédures et de dispositifs des opérateurs publics trop souvent cloisonnés et de plus en plus à distance du terrain.
Le pays est plongé dans une forme d’anomie communautaire.
Il est régulièrement ponctué de fortes tensions sociales et de développement d’incivilités.
Ce phénomène se nourri d’une situation d’inertie institutionnelle rajouté à un manque d’efficacité des dispositifs.
Car disons-le : les politiques menées, les dispositifs mobilisés, les interventions réalisées le sont de manière « hors-sol », coupés des réalités du terrain, déconnectés de notre réalité.
Et disons-le aussi : le réflexe de se renvoyer la balle n’apporte rien quand l’exigence de conscience, de responsabilité et d’humilité s’impose à tous.
Car les faits sont graves et les faits s’aggravent : on est passé de la délinquance acceptée à la criminalité décomplexée . Notre proximité avec des plates-formes caribéennes de trafic nous expose à un développement rapide de cette forme de délinquance par contagion, favorisée par notre insularité et la porosité de nos frontières.
Le fort taux de chômage, le désœuvrement, l’oisiveté et la pauvreté de certains territoires de notre île, font le terreau des réseaux de trafiquants et laissent une importante part de notre jeunesse exposée à l’appel de la délinquance et à l’appât de l’argent facile.
Parallèlement, le développement d’une économie souterraine alimenté par le trafic de drogue et d’autres activités illicites, donnent l’illusion de pouvoir contenir l’implosion sociale.
Notre constat est pourtant imparable et regrettable : ce sont désormais les réseaux criminels de la Caraïbe qui influencent et structurent les trafiquants locaux.
L’ampleur de cette situation s’aggrave car certains territoires échappent complètement au contrôle de la République et sont déjà des zones de non-droit.
Pourtant, Citoyennes et Citoyens des quartiers relégués de la République, nous affirmons que les valeurs de Liberté, d’Égalité, et de Fraternité devraient y être effectives.
Et de fait,Citoyennes et Citoyens des quartiers relégués de la République , nous exigeons que , des moyens exceptionnels pour la reconquête des territoires fragilisés doivent être déployés, tant dans le domaine de la sécurité, que dans ceux de l’inclusion, de la solidarité et du développement.
Il y a aujourd’hui véritablement urgence à agir au sein des territoires en faveur des populations notamment sur l’insertion professionnelle et sociale de nos jeunes.
Cette problématique se pose avec une même intensité et une égale urgence dans les quartiers ruraux et urbains.    
Notre détermination de Citoyens des Quartiers : refuser la fatalité, imposer un devoir d’action
Persévérer avec les moyens actuels et les méthodes conventionnelles signifie d’accepter la fatalité et de cautionner notre dramatique évolution.
Il faut changer de paradigme :
La délinquance de notre tissu social et citoyen est inacceptable, la terreur ne peut s’installer et la peur doit changer de camp.
Il est urgent de déployer rapidement des moyens exceptionnels pour doter les forces de l’ordre de moyens d’enquête et d’intervention adaptés afin de faire face au développement du grand banditisme dans nos régions.
Il semble aussi impératif de mobiliser une dynamique collective pour la construction de leviers d’interventions efficaces afin de repérer et remobiliser des publics « invisibles » pour les institutions publiques.
Nos propositions de citoyens sont celles-ci :
  • Faciliter l'intervention des services publics sur l'ensemble des territoires discriminés (accès au droit, sécurité, prévention, etc.) 
  • Construire et maintenir dans des parcours d'accompagnement adaptés des publics désocialisés ou en situation de rupture sociale (anticipation des ruptures, capacité à remobiliser un décrocheur, etc ...), y compris si cela s’avère nécessaire, via des offres de solutions de mobilité. 
  • Prévenir des situations de radicalisation de la délinquance et faciliter le déploiement des politiques publiques par le développement d'une citoyenneté engagée dans le cadre de l'éducation populaire. 
  • Stimuler la prise d’initiative, l’envie de la réussite, la capacité de leadership des bénéficiaires ainsi que la capacité d’entraînement. 
  • Favoriser le développement d'un accompagnement social efficace des foyers monoparentaux ou en situation de précarité comme levier de lutte contre l'échec scolaire et social. 
Dans ce cadre, interpellons formellement le Président de la République, ainsi que le Gouvernement à travers son Premier Ministre pour la mise en place d’ un plan Marshall contre le crime en Martinique.
Par ailleurs, nous réclamons la mise en place sans délai d’ une commission d’actions citoyennes pour la construction de solutions efficaces et adaptés aux problématiques des quartiers.
Cette instance se penchera dans le détail sur la réflexion et la co-construction citoyenne visant à mobiliser les savoir-faire locaux vers la recherche et l’engagement dans des solutions afin d’éradiquer les phénomènes de violence, les crimes et la discrimination des quartiers sensibles de la Martinique.
Nous, Citoyens des quartiers de la Martinique sollicitons également les responsables locaux, élus de notre république, Parlementaires, Territoriaux, Communautaires ou Municipaux ; pour adopter une convergence de vues et un dépassement des querelles partisanes .
Nous, Citoyens des quartiers de la Martinique, appelons au sursaut citoyen de tout un chacun pour que notre avenir reste d’espoir, de solidarité et de responsabilité , dans chaque relation au prochain, dans chaque action au quotidien, dans chaque engagement, de quelque nature qu’il soit.

Nous, Citoyens des quartiers de la Martinique, revendiquons un même Droit, une même exigence, un même impératif : que la Paix s’installe durablement.

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