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Projet de règlement "prélèvement des eaux et leur protection" - Notre eau est-elle vraiment protégée ?

Projet de règlement "prélèvement des eaux et leur protection" - Notre eau est-elle vraiment protégée ?

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Sylvain D.
a lancé une pétition à destination de
M. Yves-François Blanchet, Ministre du Développement durable, de l'Environnment, de la Faune et des Parcs, M. Normand Boulianne, chef du Service de l'aménagement et des eaux souterraines, à la Direction des politiques de l'eau, au MDEFP, Mesdames et Messieurs de l'Assemblée Nationale du Québec
Publié le 29 mai dernier, ce projet de règlement définit les mesures précises pour encadrer , entre autres, l'exploration et l'exploitation des ressources énergétiques (pétrole et gaz) présents dans le sous-sol québécois pouvant être extraits par procédé de fracturation hydraulique . Ce projet de règlement est en consultation publique pendant trente (30) jours, jusqu'au 28 juin 2013.

Le site du ministère :
http://www.mddefp.gouv.qc.ca/eau/prelevements/reglement-prelevement-protection/index.htm

Capsule promotionnelle du ministère :

http://www.protegeonsleau.gouv.qc.ca/

Parmi les mesures prévues, notons :
- Une distance minimale de 300m horizontalement entre la zone d'exploitation et la zone de prélèvement d'eau propre à la consommation.
- Une profondeur de forage minimale de 600m, mais devant se situer plus de 400m en dessous toute structure géologique contenant de l’eau souterraine (nappes phréatiques entre autres).
- L'obligation de réaliser une étude hydrogéologique afin d’évaluer les répercussions de l’exploitation.
- L'obligation de réaliser une étude professionnelle pour anticiper la propagation des fractures induites par l’exploitation et les éventuelles migrations de fluides injectés.

Rappelons que l'exploitation des ressources énergétiques que sont les hydrocarbures (gaz et pétrole) contenus dans le schiste du sous-sol, se fait par procédé de fracturation. Cela consiste à créer des fissures dans une formation géologique ou à élargir les fissures déjà existantes à l’aide de fluides injectés dans un puits à une pression suffisante. On parle habituellement de puits de 1000m à 4000m de profondeur s'étalant ensuite horizontalement sur une distance de 1000m à 2000m, dans lesquels sont injectés des millions de litres d'eau sous pression, mélangés à une variétés de produits, tels détergents ou acides, nécessaires au procédé.


Cela sème la controverse ...

Le Devoir- 6 juin 2013 :
http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/380030/quebec-dit-vouloir-serrer-la-vis-aux-petrolieres?utm_sou

Le Soleil - 10 juin 2013 :
http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/201306/09/01-4659440-la-protection-de-leau-en-cas-de-forages-jugee-nettement-insuffisante.php

De plus, ce projet de règlement invaliderait les règlements municipaux adoptés par les municipalités pour protéger leurs sources d’eau potable, comme la très médiatisée Gaspé. Ainsi, les municipalités québécoises sembleront limitées dans leur capacité de protéger les sources d’eau potable de leur territoire. Certains maires ont convoqué les élus municipaux samedi 15 juin.

L'Express de Drummondville - 10 juin 2013 :
http://www.journalexpress.ca/Actualit%C3%A9s/2013-06-10/article-3272977/Protection-des-sources-deau-des-maires-convoquent-les-elus-municipaux/1


Un groupe de scientifiques (Mr Marc Brullemans, biophysicien, Mr Marc Durand, ingénieur-géologue, Mr Richard E. Langelier, juriste et sociologue, Mme Céline Marier, biologiste et Mme Chantal Savaria, ingénieure-géologue et spécialiste en hydrogéologie des contaminants) semble juger ce projet de règlement hâtif, d’autant plus qu’un projet de loi pour un moratoire est en attente d'adoption, mais surtout, insuffisant pour assurer la protection de l’eau propre à la consommation :
- Les études commandées dans le cadre de l’Étude environnementale stratégique (ÉES) n’ont pas encore été complétées, ni examinées dans le cadre du mandat confié au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) et elles portent sur les impacts environnementaux du procédé de fracturation.
- Les distances établies (300 m) sont insuffisantes selon leur résultats préliminaires.
- Aucune liste de produits interdits.
- Les milieux ruraux seront moins protégés, étant donné que la protection dépend du nombre de personnes que le prélèvement d’eau alimente.
- Les liens entre les eaux souterraines contenues dans les structures qui alimentent les puits d’eau potable et les eaux souterraines très profondes ne sont pas connues actuellement.
- Une étude hydrogéologique digne de ce nom doit s’étendre généralement sur une période de cinq (5) ans, mais jamais sur une période inférieure à deux (2) ans.
- La capacité d’un professionnel de prévoir le comportement des formations géologiques et la propagation des fractures permettant le passage des fluides de fracturation sont très spéculatives.


Pour une revue scientifique plus exhaustive de la question, je vous invite à consulter les écrits de Mr Marc Durant, doct-ing en géologie appliquée et géotechnique, professeur retraité de l'UQAM.

Vous y trouverez une mine d'informations scientifiques et technologiques sur l'exploitation des gisements non conventionnels (pétrole et gaz contenus dans la roche-mère), sur leur mode d'exploitation et les retombées économiques potentielles, considérant les réalités géologiques des zones à exploiter, les coûts d'exploitation et les technologies actuelles, ainsi que sur les impacts du présent projet de règlement.

Le Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste :
http://collectif-scientifique-gaz-de-schiste.com/

Au sujet du projet de moratoire et du présent projet de règlement :
https://www.facebook.com/notes/gaz-de-schiste/la-loi-de-moratoire-sur-les-gaz-de-schiste-et-le-prochain-r%C3%A8glement-q2-a31-une-a/648740525141457

Au sujet de la règle du 400m :
https://www.facebook.com/notes/anticosti_p%C3%A9trole_de_roche_m%C3%A8re/dou-vient-la-norme-de-400-m-du-r%C3%A8glement-pr%C3%A9sent%C3%A9-en-urgence-avant-le-d%C3%A9marrage-/347168945410635

Pour approfondir encore plus la question :
https://www.facebook.com/notes/marc-durand-doct-ing-en-g%C3%A9ologie-appliqu%C3%A9e/articles-importants-%C3%A0-lire-sur-ce-site-des-explications-scientifiques-et-techniq/483633638334889


Alors, est-il si "URGENT" de déterminer les mesures sécuritaires encadrant l'exploitation des hydrocarbures par fracturation, avant même le rapport du BAPE ?


Les décisions d’aujourd’hui détermineront les conditions de vie des générations futures... peu importe leur milieu de vie ou leur statut.

Et il semble que toutes et tous nous buvons de l’eau, non?
Les animaux que nous consommons le font, nos enfants le font et les enfants de nos enfants le feront …

Les retombées économiques que l'on nous fait miroiter seront-elles vraiment au rendez-vous, et ce gain à court terme vaut-il vraiment la peine?

Notre indépendance énergétique passe-t-elle obligatoirement par notre dépendance aux hydrocarbures? Y-aurait-il d'autres alternatives?


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