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Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne: empêcher l'exécution de Mohamed Morsi

Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne: empêcher l'exécution de Mohamed Morsi

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Cette pétition a été lancée par Sonia D. et ne représente peut-être pas un positionnement d'Avaaz
Sonia D.
a lancé une pétition à destination de
Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne
L’Europe doit se mobiliser contre
l’exécution de Mohamed Morsi





Deux ans se sont écoulés depuis qu'en juillet 2013 un coup
d'État militaire a mis fin, en Égypte, au processus de transition démocratique
issu de la révolution de janvier 2011. Sous la férule du maréchal Abd-el Fattah
Al-Sissi l'Égypte est devenu une terre de peur et d'oppression: la justice est
aux ordres des détenteurs du pouvoir, toute opposition politique est
censurée et réprimée - parfois sauvagement - la pratique de la torture et des
exécutions extra-judiciaires y est systématique et le nombre de journalistes
emprisonnés ne fait que croître. L’Europe s’est gravement et durablement
discréditée en entérinant dès juillet 2013, et sans sans la moindre
protestation, la mise à mal d'un processus de transition démocratique
dont elle se disait depuis toujours le promoteur. Depuis lors, elle s’est
singularisée en s’abstenant de toute forme de critique devant l’irrésistible
dérive autocratique du régime dont le règne a été marqué par des
massacres à l'ampleur inédite dans l’histoire contemporaine de l’Égypte. Les
condamnations à mort - collectives - des opposants, pas seulement des membres
du mouvement des Frères musulmans, se sont multipliées. La menace d’exécution
de Mohamed Morsi, premier président démocratiquement élu de l’histoire
politique égyptienne, dont la condamnation à mort a été confirmée le 16 juin,
est désormais tout à fait crédible.


Opposés à la peine de mort, nous le sommes tout spécialement
dans u
ne configuration où un tel forfait signerait la
violation particulièrement cynique de toutes les valeurs démocratiques que,
quelles que soient nos opinions politiques ou nos lectures respectives de
l’origine de la crise égyptienne, nous entendons promouvoir en tant qu’elles
constituent le socle commun à notre humanité. La Convention européenne des droits
de l'homme et des libertés fondamentales a du reste depuis longtemps proclamé
l'abolition de la peine de mort. Mais il faut également rappeler que
l'assassinat de Mohamed Morsi, comme celui d'autres dirigeants des Frères
Musulmans, constituerait non seulement une violation criante des droits
humains, mais une faute politique majeure. Le courant des Frères Musulmans
représente, qu'on le veuille ou non, une partie de la population égyptienne,
conservatrice certes, mais néanmoins très solidement implantée dans le pays. En
cherchant à l'éradiquer et en rendant impossible toute issue démocratique, le
maréchal Al-Sissi ne va plus trouver en face de lui que des
"jihadistes" desperados ne connaissant que le langage des armes et
des explosifs. Comme chaque fois qu’elle contredit expressément ses principes,
l’Europe adresse aujourd'hui par son silence ​un message terriblement
contreproductif au monde arabo musulman.


Pour une fois, les préoccupations éthiques et celles de la Realpolitik
convergent donc. C'est pourquoi c'est avec une particulière conviction que nous
demandons aux responsables européens d'exiger du pouvoir militaire
égyptien la non application des peines capitales prononcées contre Mohamed
Morsi ou n'importe lesquels des opposants condamnés.









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