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Monsieur Bernard Cazeneuve, Ministre de l'intérieur: Eliminer les signes antirépublicains portés par certains policiers
Frapa P.
a lancé une pétition à destination de
Monsieur Bernard Cazeneuve, Ministre de l'intérieur
Monsieur le Ministre,
Lors de la manifestation
d'opposition à la « loi El Khomri » à Manosque
(Alpes-de-Haute-Provence) le mardi 17 mai, un fonctionnaire de la
police nationale accompagnant le cortège arborait sur son uniforme
plusieurs signes distinctifs à connotation politique marquée qui
ont été perçus comme autant de provocations. La situation en fin
de manifestation aurait pu dégénérer si cette personne n'avait pas
été «exfiltrée» opportunément par ses collègues.
En effet, ces écussons faisait référence à la Bande dessinée
américaine «The Punisher», avec des emblèmes
en forme de têtes de mort et des devises bien lisibles, pour l'un
«Dieu jugera nos
ennemis – Nous organisons la rencontre»
et pour l'autre
«Le pardon est
l'affaire de Dieu – Notre rôle est d'organiser la rencontre».
Pour mémoire, on peut
rappeler que «The Punisher» est un justicier qui
est présenté ainsi «Le Punisher incarne l'esprit de
vengeance et de justice personnelle. Cynique et impitoyable, il
préfère toujours tuer ses adversaires plutôt que d'accepter leur
reddition pour les livrer à la justice» (Wikipedia).
Cette position nous
semble difficilement compatible avec le rôle et les missions qui
sont ceux de la police nationale dans un Etat de droit.
D'autre part, ce même
fonctionnaire affichait aussi sur l'étui de son arme de service une
fleur de lys, symbole reconnu de la monarchie et de la royauté. Si
ce symbole apparaît pour des raisons historiques dans certains
blasons, associé à d'autres éléments et perd ainsi sa connotation
politique, son utilisation isolée fait clairement référence à des
mouvements politiques qui n'ont que peu de rapport
avec la Démocratie et la République.
Il
semble que l'exemple de ce fonctionnaire ne soit pas isolé,
plusieurs autres apparaissant sur les réseaux sociaux. D'ailleurs,
de tels écussons sont commercialisés par (au moins) une société
spécialisée basée à Marseille, visant en particulier une
clientèle de policiers.
L'un de ces emblèmes est vendu comme un
élément de solidarité avec les policiers tués en novembre
dernier. Il est donc à craindre que ces insignes « non
officiels » ne se répandent ! On peut comprendre la
solidarité, mais pas qu’elle s’exprime de cette façon…
A
fortiori dans la
période de tension actuelle entre les forces de police et un
mouvement social exacerbé par l'obstination du gouvernement à
défendre un projet de société qui constitue pour la majorité des
français une régression sociale considérable, il nous semble
particulièrement important que les policiers restent dans leur rôle
de protection des biens et des personnes et s'abstiennent de toute
attitude pouvant aggraver ces tensions voire les provoquer. Ceci
d'autant que beaucoup (la plupart sans doute) d'entre eux respectent
les règles républicaines et que l'attitude de quelques-uns dégrade
l'image de l'ensemble vis-à-vis d'une partie importante de la
population.
En conséquence, nous
attendons, Monsieur le Ministre, que soient prises des mesures
rappelant aux policiers leur obligation de neutralité et leur
interdisant formellement de se livrer à de tels affichages qui
constituent à la fois des provocations et l'expression publique
d'une idéologie incompatible avec la démocratie. Nous demandons
également que de tels objets de propagande fascisante soit assimilés
à une incitation à commettre des délits de justice personnelle et
expéditive, voire de meurtre.
Des citoyens attachés au
fonctionnement serein de la démocratie.
Samuel Autexier
Roman Auvray
Evangeline Burollet-Furet
Stephen Chalk
Pierre Frapa
Alain Richard
Lors de la manifestation
d'opposition à la « loi El Khomri » à Manosque
(Alpes-de-Haute-Provence) le mardi 17 mai, un fonctionnaire de la
police nationale accompagnant le cortège arborait sur son uniforme
plusieurs signes distinctifs à connotation politique marquée qui
ont été perçus comme autant de provocations. La situation en fin
de manifestation aurait pu dégénérer si cette personne n'avait pas
été «exfiltrée» opportunément par ses collègues.
En effet, ces écussons faisait référence à la Bande dessinée
américaine «The Punisher», avec des emblèmes
en forme de têtes de mort et des devises bien lisibles, pour l'un
«Dieu jugera nos
ennemis – Nous organisons la rencontre»
et pour l'autre
«Le pardon est
l'affaire de Dieu – Notre rôle est d'organiser la rencontre».
Pour mémoire, on peut
rappeler que «The Punisher» est un justicier qui
est présenté ainsi «Le Punisher incarne l'esprit de
vengeance et de justice personnelle. Cynique et impitoyable, il
préfère toujours tuer ses adversaires plutôt que d'accepter leur
reddition pour les livrer à la justice» (Wikipedia).
Cette position nous
semble difficilement compatible avec le rôle et les missions qui
sont ceux de la police nationale dans un Etat de droit.
D'autre part, ce même
fonctionnaire affichait aussi sur l'étui de son arme de service une
fleur de lys, symbole reconnu de la monarchie et de la royauté. Si
ce symbole apparaît pour des raisons historiques dans certains
blasons, associé à d'autres éléments et perd ainsi sa connotation
politique, son utilisation isolée fait clairement référence à des
mouvements politiques qui n'ont que peu de rapport
avec la Démocratie et la République.
Il
semble que l'exemple de ce fonctionnaire ne soit pas isolé,
plusieurs autres apparaissant sur les réseaux sociaux. D'ailleurs,
de tels écussons sont commercialisés par (au moins) une société
spécialisée basée à Marseille, visant en particulier une
clientèle de policiers.
L'un de ces emblèmes est vendu comme un
élément de solidarité avec les policiers tués en novembre
dernier. Il est donc à craindre que ces insignes « non
officiels » ne se répandent ! On peut comprendre la
solidarité, mais pas qu’elle s’exprime de cette façon…
A
fortiori dans la
période de tension actuelle entre les forces de police et un
mouvement social exacerbé par l'obstination du gouvernement à
défendre un projet de société qui constitue pour la majorité des
français une régression sociale considérable, il nous semble
particulièrement important que les policiers restent dans leur rôle
de protection des biens et des personnes et s'abstiennent de toute
attitude pouvant aggraver ces tensions voire les provoquer. Ceci
d'autant que beaucoup (la plupart sans doute) d'entre eux respectent
les règles républicaines et que l'attitude de quelques-uns dégrade
l'image de l'ensemble vis-à-vis d'une partie importante de la
population.
En conséquence, nous
attendons, Monsieur le Ministre, que soient prises des mesures
rappelant aux policiers leur obligation de neutralité et leur
interdisant formellement de se livrer à de tels affichages qui
constituent à la fois des provocations et l'expression publique
d'une idéologie incompatible avec la démocratie. Nous demandons
également que de tels objets de propagande fascisante soit assimilés
à une incitation à commettre des délits de justice personnelle et
expéditive, voire de meurtre.
Des citoyens attachés au
fonctionnement serein de la démocratie.
Samuel Autexier
Roman Auvray
Evangeline Burollet-Furet
Stephen Chalk
Pierre Frapa
Alain Richard
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