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Préfecture de Toulouse: Non à l'expulsion des réfugiés vers l'Espagne

Préfecture de Toulouse: Non à l'expulsion des réfugiés vers l'Espagne

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Cette pétition a été lancée par Bossu B. et ne représente peut-être pas un positionnement d'Avaaz
Bossu B.
a lancé une pétition à destination de
Préfecture de Toulouse
Je m’appelle Mahé Bossu et
j’aimerais vous faire partager le témoignage d’une famille de réfugiés syriens.
Ils vivent actuellement à Toulouse mais sont en passe d’être renvoyés vers
l’Espagne.

Il s’agit de l’histoire de Hasan,
Ahmed et de leur famille. Ces deux hommes ont quitté la Syrie avec leur femme
respective, toutes deux sœurs, les parents de ces femmes, et les enfants de
Ahmed. Ils ont fui la Syrie car, là-bas, il n’y avait plus rien : plus de
maisons, plus de travail, plus de police à qui faire confiance, plus d’hôpitaux.
Hasan devait fuir les autorités de Bashar Al Assad car il avait refusé de
joindre son armée et de tuer des citoyens, Ahmed voulait fuir la Syrie car il
n’y avait plus d’avenir là-bas, plus d’espoir. « Ma femme et moi, on a
déjà vécu, on connait la vie, l’amour et la joie, si j’ai décidé de partir
c’est pour mes enfants. Eux ils n’ont encore vécu que la guerre, les massacres
et la torture, c’est pour qu’ils puissent vivre que je suis parti. », nous
a confié Ahmed.

Hasan a dû précipiter son départ.
Sa femme a été capturée par un groupe de personnes ayant pris le pouvoir dans
un quartier et dont le but est simple : faire régner le chaos, la loi du
plus fort. Sa femme a eu une chance incroyable, elle a été relâchée. Quand
Hasan a retrouvé sa femme, blessée physiquement mais aussi et surtout
traumatisée, il n’a pas réfléchi plus longtemps. Il est parti. Ahmed partira
quelques jours plus tard.

Ils avaient un rêve :
atteindre l’Europe, et notamment la France : le Pays des Droits de l’Homme.
Leur voyage a été long, d’abord l’Egypte puis l’Algérie puis le Maroc. Ensuite
ils ont atteint l’enclave espagnole de Ceuta à l’aide d’un passeur qui les a
dépouillés de toutes leurs économies, soit 3 000 euros. Le passeur, malhonnête,
les a abandonnés à la frontière, livrés à la police espagnole. Hasan et sa
femme ont alors été pris en charge par les forces espagnoles : relevés
d’empreintes, signatures de papiers, visites médicales, puis... plus rien. La
rue. Le froid. Les autorités espagnoles sont débordées. Il n’y a aucune place dans
les structures mises à disposition pour les réfugiés, les associations
existantes sont débordées. Les listes d’attente sont monstrueuses.

Quelles solutions pour ces
familles ? La faim. Le froid. La peur. Hasan et Sawsan, sa femme, sont
laissés seuls, livrés à eux-mêmes. Ils sont la proie de trafiquants de drogues
et des réseaux de prostitution. C’est alors qu’ils décident ensemble de
rejoindre la France. Pourquoi la France ? « Nous avions entendu
parler des droits de l’homme, des droits du citoyen, des droits de la femme et
des enfants. Même des droits du chien. Alors nous nous sommes dit, c’est là
qu’il faut se rendre ». C’est donc là qu’ils se sont rendus, à Toulouse.

Une nouvelle série d’obstacles s’est
abattue sur eux à ce moment-là : un malheur n’arrive jamais seul. Celui
qui a laissé le plus de séquelles psychologiques et physiques est celui de
l’accident de Sawsan. Un accident de voiture qui a ôté la vie du conducteur.
Sawsan a été admise plus de 72h à l’hôpital. Elle garde encore aujourd’hui des
séquelles de cet accident. Elle ne peut plus se déplacer correctement, les os
de sa jambe gauche ne s’étant pas remis en place. Elle a besoin d’un suivi
médical. Et de réajustement de soins tous les 6 mois. Hasan nous raconte
pourtant ce malheur comme une victoire de plus, une victoire sur la mort, une
victoire de leur amour, leurs retrouvailles. C’est après cet événement tragique
que Ahmed, sa femme, Rania, et ses enfants accompagnés des parents de Rania les
ont rejoints en France. Soulagement. Deux enfants se sont joints à eux, deux
jumeaux orphelins, dont le père a été tué par balle. Ces deux enfants seront
désormais à la charge de toute la famille.

Quand la semaine dernière nous
leur avons demandé s’ils regrettaient leur choix de s’être installés en France,
ils nous ont répondu qu’ils ne pouvaient pas être heureux tant ils avaient
perdu de membres de leur famille et d’amis dans la guerre, mais qu’aujourd’hui
ils étaient ensemble, unis et qu’ils se sentaient en sécurité en France. Ils
ont trouvé un toit. Certes ce n’est pas le luxe mais ils ont chaud et ont des
amis qui leur rendent visite. « Les français sont bons, ils nous aident. »

Cependant aujourd’hui, Hasan est
venu me voir avec un papier de la préfecture et m’a demandé de le lui
expliquer. La préfecture l’informe que son dossier relève de la procédure Dublin.
C'est-à-dire qu’étant entré dans l’union européenne par l’Espagne, il doit
rester en Espagne. C’est à l’Espagne de s’occuper de lui. Je lui ai expliqué et
il m’a répondu : « mais l’Espagne on en vient, et il n’y a personne
qui nous aide. L’Espagne, ça veut dire
la rue. »

Malheureusement il a raison. Je
n’ai pu lui apporter d’autres réponses qu’un simple « Oui. ». Alors
me voilà, rédigeant cette lettre, à vous chers internautes. Avec l’espoir que
vous soyez autant touchés que moi par son histoire. Je vous demande, à vous
chers citoyens, de signer cette pétition afin de stopper cette abomination. La
procédure Dublin n’est pas la solution. Renvoyer les familles en Espagne
signifie les envoyer à la rue et fermer les yeux. Nous ne pouvons pas laisser
la situation évoluer en ce sens. Il faut réagir. Il faut se mobiliser. Pour Hasan,
pour sa famille, pour les orphelins qui vivent désormais avec eux, mais pas
seulement, aussi pour toutes les autres familles qui sont dans une telle
situation.

Pour Hasan et sa famille. Pour
mes amis. Pour tous les réfugiés dans leur situation.

Merci de signer.
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