Président de la Polynésie Francaise: Sauvons l'hopital de Taravao

Les politiques disent de faire de l’hôpital de Taravao une priorité. Or depuis plusieurs mois, le mépris pour la santé de 40 000 polynésiens et l'immobilisme des décisionnaires montrent le contraire :

Le service de samu a été supprimé à l'initiative du directeur de la santé. Si un enfant de Tahiti Iti se noyait à Teahupoo par exemple, il faudrait attendre entre 1h30 et 2h pour que le samu du Taone arrive , nos chers pompiers ne pouvant pas tout gérer.

Il n'y a plus que deux médecins urgentistes à l'hopital. Les salaires des médecins et des infirmièr(e)s ne sont que partiellement payés. Comment faire pour attirer des médecins si ceux-ci ne sont pas assurés de recevoir leur rémunération ?

Alors que l’hôpital est en crise : pas assez de personnel, aucun recrutement acté, activité en hausse, le directeur de l’hôpital se permet de partir 3 semaines en vacances en Papouasie Nouvelle Guinée. Qu'importe donc la santé des habitants de la presqu’île.

Au mois de juillet et août, il n'y aura plus qu'un seul médecin urgentiste à l’hôpital . Mieux ne vaut donc ne pas avoir d'accidents à cette période.

La Billabong Pro pourrait être menacée . Bien qu'un médecin soit dépêché sur place, s'il advenait un accident durant la compétition, il faudrait interrompre les runs faute de la présence à proximité d'un service d'urgences. L'annulation de ce grand rendez-vous serait désastreuse pour la réputation et l'économie du Fenua.

Les solutions sont pourtant évidentes , le médecin le moins payé des urgences gagne 350 000 XPF par mois soit l'équivalent compilé des indemnités kilométriques du directeur de l’hôpital et de certains responsables de la direction de la santé. Il ne faut donc pas dire que la création d'un 5e poste "n'est pas simple" (Dixit le Ministre de la Santé Monsieur Patrick Howell le 25 juin) Si c'est simple, il faut faire preuve d'un peu de bon sens et d'une gestion en bon père de famille.

Seule la population unie de la presqu'île pourra sauver les urgences de l’hôpital de Taravao. Interpellez vos élus , parlez en autour de vous car votre santé et celle de nos enfants en dépendent.