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Mairie de Bellême (61): Pour des cirques sans animaux dans la commune de Bellême
Jimmy B.
a lancé une pétition à destination de
Le maire de Bellême
Monsieur le Maire,
Nous profitons de votre récente élection en tant que maire de Bellême pour soulever un fait qui ne peut plus rester sans réaction de la part des agents de l’État et des agents exécutifs des communes de France, dont vous faites maintenant partie.
Nous savons que vous êtes à l'écoute de vos concitoyens puisque le sujet des cirques avec animaux sera évoqué dans votre Mairie à l'occasion d'une rencontre le vendredi 7 septembre. Nous espérons de tout cœur que cette première évocation du sujet au sein de votre mairie aboutira rapidement à une décision localement "historique", et concrète de votre part.
En effet, nous constatons depuis plusieurs années déjà la venue de nombreux cirques sur votre commune. C'est en ce moment au tour du Cirque d'Europe. Ce cirque est l'un des pires en matière de maltraitance animale, notamment en ce qui concerne l'éléphante, Samba, qu'ils détiennent dans des conditions abjectes depuis des années et qui est aujourd'hui exhibée sur le champ de foire de Bellême.
En effet, l’histoire de l’éléphante Samba, qui sera à Bellême jusqu'au 26 août, illustre cruellement ce tragique destin. Elle est capturée à l’âge d’un an, au Kenya, après que sa famille a été tuée par des braconniers. Samba est alors vendue à un dresseur. Commence un intense dressage au moyen de piques métalliques qui, créant un climat de peur, permettent de dominer et de forcer les animaux, par la violence, à prendre des positions humaines (se tenir debout par exemple). Au début des années 2000, Samba commence ses représentations dans les cirques. Le 20 mai 2003, à Rochefort-du-Gard (Gard), elle refuse de faire son numéro : mimer sa propre mort. Après le spectacle, son dresseur la roue de coups. Des enfants assistent à cette scène d’une rare violence et, en pleurs, le supplient d’arrêter.Malgré une plainte de l’association de défense animale One Voice, elle continue à subir la captivité et le dressage. Samba passe la majorité de son temps dans un enclos de 100 m2. A cela s’ajoute la promiscuité avec d’autres espèces comme les tigres ou les primates, l’interaction forcée avec le public, le transport routier régulier, la musique et les applaudissements bruyants et des lumières agressives lors des représentations. Cette situation est d’autant plus inquiétante que les éléphants sont des animaux d’une grande sensibilité sensorielle et émotionnelle, comparable aux orques.En 2004, le cirque qui la détient change de nom et Samba aussi. Désormais, ses dresseurs l’appellent Tania. Le 8 septembre 2013, à Lizy-sur-Ourcq (Seine-et-Marne), la détresse de Samba est telle que l’éléphante jette une bâche sur le fil électrique de sa clôture et s’échappe en tuant accidentellement un homme dans sa course folle. Malgré un procès, la justice ne modifiera en rien cette situation : Samba continuera à être exploitée et vivre sa vie d’éléphant martyr dans le Cirque d’Europe.Le cas de Samba n’est pas sans nous rappeler celui de Tyke qui, en pleine représentation, à Honolulu (Hawaï), s’était évadée d’un cirque en tuant son dresseur et blessant un employé du cirque. L’éléphante s’était alors retrouvée en pleine rue et la police l’avait criblée de balles sous le regard terrifié des passants.Les numéros de cirque exigés des éléphants les poussent au désespoir. ( l'article du Monde dans son intégralité : https://www.lemonde.fr/idees/article/2016/11/04/la-situation-des-elephants-dans-les-cirques-est-gravement-preoccupante_5025358_3232.html )
Ces cirques que Bellême, et certaines communes alentours, accueillent, font des spectacles avec animaux, et donc, leur exploitation, leur fierté. Une fierté bien dépassée lorsque l'on sait que ces spectacles imposent aux animaux des exercices CONTRE-NATURE au prix d’un dressage INCOMPATIBLE AVEC LES IMPÉRATIFS BIOLOGIQUES DE LEUR ESPÈCE.
La Fédération des vétérinaires d'Europe, soit 46 organisations dans 38 pays, affirme également que les besoins sociaux et physiques les plus élémentaires des animaux de cirque ne peuvent être satisfaits.
A ce jour, plus de 90 communes françaises et plus de 25 pays (Pays Scandinaves, Belgique, Pays bas, Portugal, Autriche, Bolivie, Mexique, Colombie, Israël, Inde...) ont déjà interdit la présence de cirque avec animaux sauvages. L'Union Européenne considère qu'interdire les animaux sauvages dans les cirques est légale.
Ce ne sont pas les arts du cirque que nous dénonçons, car ils constituent UN ART A PART ENTIERE et ont toute leur place dans la ville, mais la présence des animaux, qui est incompatible avec leur qualité d’êtres sensibles.
Ours haltérophiles, éléphants acrobates, tigres cascadeurs, singes cyclistes... Il n'est pas dans la nature de l’animal de faire des numéros de clowns et le public est encore loin de s'imaginer les techniques qui sont utilisées pour amener un animal à exécuter un ordre demandé. Enfermés dans des cages souvent trop petites pour répondre à leurs besoins physiologiques et n'ayant plus aucun lien avec leurs congénères, les animaux sauvages dans les cirques sont condamnés à la prison à vie.
Nous n'imaginons même pas ce que ces animaux peuvent endurer par ces temps caniculaires...
Les questions que tout responsable de la venue de ces cirques avec animaux soulève peuvent être les suivantes :
En autorisant ce type de cirque, quel message envoyez-vous aux enfants ? Force et soumission sont les bases du fonctionnement des cirques avec animaux : est-ce que ce sont les valeurs de notre société ? Les enfants accepteraient-ils d’aller voir les animaux dans les cirques s’ils savaient ce qui se passe derrière le rideau ? Nous espérons et croyons sincèrement que ce ne sont pas ces "valeurs" que la Mairie de Bellême souhaite transmettre à ses concitoyens.
Au nom à la fois du bien-être animal et des valeurs que nous voulons incarner, nous vous demandons donc, monsieur le maire, d'écouter vos concitoyens qui refusent la captivité, les privations, les mutilations des animaux de cirque, et de prendre les mesures nécessaires pour interdire la présence des cirques avec animaux sauvages dans votre commune. Nous serions extrêmement heureux de voir votre commune rejoindre les nombreuses autres qui ont franchit le pas !
Nous vous remercions de l'attention que vous porterez à cette demande. En espérant vivement que vous comprendrez le très sérieux de cette démarche, veillez recevoir monsieur le maire, nos très sincères salutations.
crédit photo : Jimmy Beunardeau
Nous profitons de votre récente élection en tant que maire de Bellême pour soulever un fait qui ne peut plus rester sans réaction de la part des agents de l’État et des agents exécutifs des communes de France, dont vous faites maintenant partie.
Nous savons que vous êtes à l'écoute de vos concitoyens puisque le sujet des cirques avec animaux sera évoqué dans votre Mairie à l'occasion d'une rencontre le vendredi 7 septembre. Nous espérons de tout cœur que cette première évocation du sujet au sein de votre mairie aboutira rapidement à une décision localement "historique", et concrète de votre part.
En effet, nous constatons depuis plusieurs années déjà la venue de nombreux cirques sur votre commune. C'est en ce moment au tour du Cirque d'Europe. Ce cirque est l'un des pires en matière de maltraitance animale, notamment en ce qui concerne l'éléphante, Samba, qu'ils détiennent dans des conditions abjectes depuis des années et qui est aujourd'hui exhibée sur le champ de foire de Bellême.
En effet, l’histoire de l’éléphante Samba, qui sera à Bellême jusqu'au 26 août, illustre cruellement ce tragique destin. Elle est capturée à l’âge d’un an, au Kenya, après que sa famille a été tuée par des braconniers. Samba est alors vendue à un dresseur. Commence un intense dressage au moyen de piques métalliques qui, créant un climat de peur, permettent de dominer et de forcer les animaux, par la violence, à prendre des positions humaines (se tenir debout par exemple). Au début des années 2000, Samba commence ses représentations dans les cirques. Le 20 mai 2003, à Rochefort-du-Gard (Gard), elle refuse de faire son numéro : mimer sa propre mort. Après le spectacle, son dresseur la roue de coups. Des enfants assistent à cette scène d’une rare violence et, en pleurs, le supplient d’arrêter.Malgré une plainte de l’association de défense animale One Voice, elle continue à subir la captivité et le dressage. Samba passe la majorité de son temps dans un enclos de 100 m2. A cela s’ajoute la promiscuité avec d’autres espèces comme les tigres ou les primates, l’interaction forcée avec le public, le transport routier régulier, la musique et les applaudissements bruyants et des lumières agressives lors des représentations. Cette situation est d’autant plus inquiétante que les éléphants sont des animaux d’une grande sensibilité sensorielle et émotionnelle, comparable aux orques.En 2004, le cirque qui la détient change de nom et Samba aussi. Désormais, ses dresseurs l’appellent Tania. Le 8 septembre 2013, à Lizy-sur-Ourcq (Seine-et-Marne), la détresse de Samba est telle que l’éléphante jette une bâche sur le fil électrique de sa clôture et s’échappe en tuant accidentellement un homme dans sa course folle. Malgré un procès, la justice ne modifiera en rien cette situation : Samba continuera à être exploitée et vivre sa vie d’éléphant martyr dans le Cirque d’Europe.Le cas de Samba n’est pas sans nous rappeler celui de Tyke qui, en pleine représentation, à Honolulu (Hawaï), s’était évadée d’un cirque en tuant son dresseur et blessant un employé du cirque. L’éléphante s’était alors retrouvée en pleine rue et la police l’avait criblée de balles sous le regard terrifié des passants.Les numéros de cirque exigés des éléphants les poussent au désespoir. ( l'article du Monde dans son intégralité : https://www.lemonde.fr/idees/article/2016/11/04/la-situation-des-elephants-dans-les-cirques-est-gravement-preoccupante_5025358_3232.html )
Ces cirques que Bellême, et certaines communes alentours, accueillent, font des spectacles avec animaux, et donc, leur exploitation, leur fierté. Une fierté bien dépassée lorsque l'on sait que ces spectacles imposent aux animaux des exercices CONTRE-NATURE au prix d’un dressage INCOMPATIBLE AVEC LES IMPÉRATIFS BIOLOGIQUES DE LEUR ESPÈCE.
La Fédération des vétérinaires d'Europe, soit 46 organisations dans 38 pays, affirme également que les besoins sociaux et physiques les plus élémentaires des animaux de cirque ne peuvent être satisfaits.
A ce jour, plus de 90 communes françaises et plus de 25 pays (Pays Scandinaves, Belgique, Pays bas, Portugal, Autriche, Bolivie, Mexique, Colombie, Israël, Inde...) ont déjà interdit la présence de cirque avec animaux sauvages. L'Union Européenne considère qu'interdire les animaux sauvages dans les cirques est légale.
Ce ne sont pas les arts du cirque que nous dénonçons, car ils constituent UN ART A PART ENTIERE et ont toute leur place dans la ville, mais la présence des animaux, qui est incompatible avec leur qualité d’êtres sensibles.
Ours haltérophiles, éléphants acrobates, tigres cascadeurs, singes cyclistes... Il n'est pas dans la nature de l’animal de faire des numéros de clowns et le public est encore loin de s'imaginer les techniques qui sont utilisées pour amener un animal à exécuter un ordre demandé. Enfermés dans des cages souvent trop petites pour répondre à leurs besoins physiologiques et n'ayant plus aucun lien avec leurs congénères, les animaux sauvages dans les cirques sont condamnés à la prison à vie.
Nous n'imaginons même pas ce que ces animaux peuvent endurer par ces temps caniculaires...
Les questions que tout responsable de la venue de ces cirques avec animaux soulève peuvent être les suivantes :
En autorisant ce type de cirque, quel message envoyez-vous aux enfants ? Force et soumission sont les bases du fonctionnement des cirques avec animaux : est-ce que ce sont les valeurs de notre société ? Les enfants accepteraient-ils d’aller voir les animaux dans les cirques s’ils savaient ce qui se passe derrière le rideau ? Nous espérons et croyons sincèrement que ce ne sont pas ces "valeurs" que la Mairie de Bellême souhaite transmettre à ses concitoyens.
Au nom à la fois du bien-être animal et des valeurs que nous voulons incarner, nous vous demandons donc, monsieur le maire, d'écouter vos concitoyens qui refusent la captivité, les privations, les mutilations des animaux de cirque, et de prendre les mesures nécessaires pour interdire la présence des cirques avec animaux sauvages dans votre commune. Nous serions extrêmement heureux de voir votre commune rejoindre les nombreuses autres qui ont franchit le pas !
Nous vous remercions de l'attention que vous porterez à cette demande. En espérant vivement que vous comprendrez le très sérieux de cette démarche, veillez recevoir monsieur le maire, nos très sincères salutations.
crédit photo : Jimmy Beunardeau
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