Pour que la Nation Wendat soit contre les pipelines et pour l'environnement
Risques environnementaux
Les risques environnementaux encourus par de tels projets risquent de s’avérer désastreux sur nos terres ancestrales, car, de tout temps, les études environnementales ne les ont en rien prévenus. Qu’il nous soit permis de citer, parmi l'un des nombreux exemples que nous avons trouvés, la tristement célèbre fuite dans la rivière Kalamazoo, en 2010, où plus de 20 000 barils de pétrole s'étaient déversés, tout cela parce que les contrôleurs du pipeline n'arrivaient pas à s'entendre sur le fait qu'une fuite se produisait et qu’ils ignoraient les alarmes qui auraient permis de stopper l’hémorragie en 10 minutes[1]. Le tout, en dépit de l’assurance donnée par l’Office national de l’Énergie (l’ONÉ) quant à la fiabilité des pipelines canadiens. Avec le pétrole issu des sables bitumineux, le risque de fuite est 3,6 fois plus élevé que pour le brut ordinaire, et lors de déversement, le bitume est beaucoup plus difficile à ramasser.
Énergie dite « sale »
Et que dire de ce type de pétrole (sables bitumineux) ? Son extraction génère trois fois plus de gaz à effet de serre que le pétrole conventionnel, en plus de menacer l’eau potable, source d’approvisionnement de millions de gens, dont les membres de la nation huronne-wendat, et de porter un grand tort à la faune et la flore environnante. Qui plus est, un déversement en hiver en rendrait impossible la récupération[2].
Une création d’emplois négligeable
Quant à la création d’emplois dans la région, qu’il nous soit permis d’en douter. Selon l’administration américaine au sujet de Keystone XL, un projet d’oléoduc comparable à celui de TransCanada, la création d’emplois serait quelque chose de négligeable.
«Le président américain Barack Obama a exprimé mardi de nouveaux doutes sur la pertinence de donner le feu vert au projet d’oléoduc Keystone, défendu depuis des mois par le gouvernement Harper. Selon le chef de la Maison-Blanche, cette infrastructure pétrolière ne créerait que « 50 emplois permanents » dans son pays, signe du faible impact économique attendu du projet.» - Article du 31 juillet 2013 - Le Devoir – Keystone XL ne créerait que 50 emplois, dit Obama.
Nous nous permettons donc de croire qu’il en sera de même pour l’ensemble des projets de pipelines qui toucheront nos terres.
Développement durable et énergies renouvelables
Sans vouloir nuire au progrès, nous demandons aux institutions de notre grande Nation d’être solidaires envers toutes les autres Premières Nations qui s’opposent à ces projets menaçants pour l’environnement ainsi que notre patrimoine collectif et d'opter plutôt pour des formes de développement durable qui mettent de l’avant les énergies dites « renouvelables » (par exemple, l’énergie solaire, l’énergie éolienne, le biodiesel provenant d’algues ou de résidus agricoles ou forestiers, etc.) sont davantage en harmonie avec notre philosophie, nos valeurs et nos traditions, en plus d’aider à lutter contre l’effet de serre et la production de CO 2. Qui plus est, leur exploitation serait davantage créatrice d’emploi que le secteur pétrolier[3] qui ne procure que des emplois temporaires et précaires. Pour plus d’information au sujet de la réduction de consommation de pétrole au Québec, veuillez consulter le lien suivant : http://www.par-notre-propre-energie.com/etude.php .
En tant que fiers porteurs et fières porteuses de la tradition huronne-wendat, nous devons nous unir afin de protéger nos territoires ancestraux et tout ce qui en découle (la faune et la flore, ossuaires, sites archéologiques et anciens villages wendat, patrimoine culturel, etc) pour lesquels nos ancêtres ainsi que notre Grand Chef actuel ont si durement travaillé à défendre dans le passé, et ce, pour la survie de nos enfants, de nos petits-enfants et des Sept générations à venir.
Finalement et pour toutes ces raisons, nous avons décidé de nous prononcer contre ce genre de projets sur nos territoires ancestraux et appelons l’ensemble de la Nation huronne-wendat et leurs alliés à s’opposer à tous pipelines qui pourraient vouloir s’y établir.
En guise de réflexion, nous vous laissons sur ces sages paroles du Chef Tatanka Yotanka (Sitting Bull):
“ Quand le dernier arbre aura été coupé,
Quand la dernière rivière aura été polluée,
Quand le dernier poisson aura été pêché,
Seulement là vous comprendrez que l’argent ne se mange pas ”
[1] http://ici.radio-canada.ca/regions/alberta/2012/06/23/001-rapport-fuite-enbridge-kalamazoo.shtml
[2] Source: Professeur Émillien Pelletier, professeur à l’Institut des sciences de la mer de Rimouski, in Dossier Oléoduc Énergie Est TransCanada – Bien comprendre le projet, p. 5.
[3] « Si nous souhaitons un développement économique pour le Québec, la filière verte est beaucoup plus prometteuse en matière d’emplois que « l’or noir » dont on parle amplement ces derniers temps. Par exemple, si les 115 M $ utilisés par Québec pour financer l’exploitation pétrolière à Anticosti étaient plutôt utilisés pour l’efficacité énergétique, la bioénergie ou dans le secteur solaire, on aurait créé en moyenne 57% plus d’emplois » in Dossier Oléoduc Énergie Est TransCanada – Bien comprendre le projet, p. 8.
Énoncé de pétition Pour les membres de la Nations huronne-wendat :
Nous, soussignés, membres de la Nation huronne-wendat, sommes opposés aux projets «Oléoduc Énergie Est» de TransCanada sur le Nionwentsïo au Québec et l'oléoduc "Ligne 9B" d'Enbridge sur nos terres du Grand Wendake en Ontario et tenons à ce que nos représentants se rangent à nos côtés contre ces projets destructeurs de nos terres et de notre patrimoine commun. Du même souffle, nous demandons à nos élus d’opter pour un plan de développement durable, basé sur des énergies renouvelables et non menaçantes pour l’environnement et nos terres.
Énoncé de pétition Pour nos alliés :
Nous, soussignés, supportons les membres de la Nation huronne-wendat qui ont pris position contre les projets «Oléoduc Énergie Est» de TransCanada sur le Nionwentsïo au Québec et l'oléoduc "Ligne 9B" d'Enbridge sur les terres du Grand Wendake en Ontario et demandons à ce que leurs représentants se rangent à leurs côtés contre ces projets destructeurs. Du même souffle, nous demandons à leurs élus de supporter un plan de développement durable, basé sur des énergies renouvelables et non menaçantes pour l’environnement.