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Madame la Ministre de la Culture et de la Communication: Nous exigeons que chacun puisse s'exprimer librement dans les Musées

Madame la Ministre de la Culture et de la Communication: Nous exigeons que chacun puisse s'exprimer librement dans les Musées

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Cette pétition a été lancée par Antoine T. et ne représente peut-être pas un positionnement d'Avaaz
Antoine T.
a lancé une pétition à destination de
Madame la Ministre de la Culture et de la Communication
La prise de parole est aujourd'hui interdite aux particuliers dans les musées et monuments nationaux, or nous exigeons que notre liberté d'expression soit également garantie dans ces endroits qui nous appartiennent collectivement.
Nous demandons donc l'abrogation immédiate du Décret n.2011-930 du 1er août 2011 qui empêche les citoyens d'organiser des visites commentées dans les musées et monuments nationaux.
En effet, un artiste, un retraité, un passionné d'histoire ou encore des grand-parents n'ont plus aujourd'hui le droit d'organiser une visite commentée dans un musée ou un monument national. C'est pourquoi nous nous élevons contre ce décret qui nous prive d'un droit fondamental -la liberté d'expression, ainsi que de la jouissance des biens nationaux qui nous appartiennent et dont bien souvent nous participons à la maintenance par l'effort national.
Si nous pouvons comprendre la nécessité éventuelle d'un label officiel de guide-conférencier, nous refusons avec force l'idée qu'il puisse exister un exercice illégal de l'activité de guide, car chaque citoyen vient avec son bagage culturel, artistique et historique et apporte une vision particulière, liée à ses connaissances, mais aussi à son passé et à ses passions, et qu'il ne saurait en aucun cas être privé de son droit à faire profiter qui il le souhaite de ses lumières.
Cette interdiction conduit d'ailleurs à de nombreuses dérives. Pour n'en citer qu'une seule, il existe au Château de Versailles un “contrôle mobile” dont le rôle consiste à espionner ce que disent les gens au sein du musée, et si ils ont osé commenter ou donner des explications, ils se voient fichés dans un but qui reste inconnu à ce stade. Une fois encore, ce genre de dérive est non seulement inacceptable, mais parfaitement illégal, et particulièrement désagréable dans un endroit qui demeure un de nos symboles nationaux en terme de combat pour la liberté et l'égalité.
De plus, en réduisant le droit de faire des visites commentées à un groupe extrêmement restreint d'acteurs -à savoir les guides-conférenciers agréés, les enseignants mais seulement pour leur classe et les conservateurs-, le décret 2011-930 est contre-productif au niveau économique.
Alors que le tourisme est un secteur crucial de l'économie nationale – La France est la première destination touristique mondiale et le tourisme représente 7.4% du PIB du pays en 2013, l'organisation d'une pénurie artificielle de guide par ce qui s'apparente à du corporatisme pour répondre à la demande prive le pays et ses citoyens d'une précieuse source de revenu, à l'heure où la marché du travail reste extrêmement tendu, où l’État réfléchit à créer des emplois et cherche à rentabiliser encore plus l'activité touristique (Si la France est la première destination mondiale, elle n'est que la troisième en terme de recettes touristiques...)
Libérer la prise de parole et permettre aux citoyens qui le souhaitent d'en vivre apparaît aujourd'hui non seulement comme un mouvement stratégique porteur, mais aussi comme la réalisation du droit de chacun à travailler comme il le souhaite. Une fois encore, le label officiel de Guide-Conférencier a un sens, et les Musées et Monuments Nationaux sont libres d'embaucher ces guides officiels si ils le souhaitent, mais il ne peuvent pas empêcher que des guides privés organisent des visites en leurs murs. Ensuite, chaque public doit être libre de choisir quelle sorte de guide il souhaite pour lui-même, que ce soit un guide officiel – que l'on peut précisément ne pas choisir à cause de cela-, ou un guide choisi pour son parcours, sa réputation, son humour ou sa vision originale des choses. Une fois encore, tout citoyen est un guide potentiel, et ce n'est pas à l'Etat de dire qui est apte ou non à organiser une visite.
Il convient également de réagir maintenant, car le but avéré de ce décret est d'organiser une chasse gardée économique pour certains acteurs, et ce n'est qu'une étape. En effet, si depuis 2011 ce sont les musées et monuments nationaux qui sont interdits aux particuliers, demain ce sera les églises et les lieux municipaux, et après demain ce sera tout simplement la rue. Cette situation existe déjà en Italie où seuls les guides agréés peuvent faire visiter une ville, et tout contrevenant s'expose à des poursuites financières et à une répression policière, qu'ils le fassent de manière rémunérée ou non. Nous sommes le Peuple Français, Madame la Ministre, et en signant la présente pétition, nous vous indiquons également que nous ne céderons JAMAIS notre droit de parole dans nos villes et dans nos villages, dans nos rues et sur nos places. Nous ne nous laisserons pas priver de la jouissance des lieux où nous vivons, que ce soit de façon économique ou non -car nous avons aussi le droit d'être hospitaliers, et de nombreux citoyens français organisent des visites bénévoles de leur quartier, à l'image des greeters. Si jamais une telle évolution devait arriver dans notre République, cela serait pour nous une trahison de la confiance que nous plaçons dans nos élus et notre gouvernement pour défendre nos droits.
Madame la Ministre, l'article 1 du décret 2012-776 précise votre rôle ainsi: Le ministre de la culture et de la communication a pour mission de rendre accessibles au plus grand nombre les œuvres capitales de l'humanité et d'abord de la France. C'est donc parce que c'est votre mission que nous nous tournons aujourd'hui vers vous pour rétablir la libre circulation de la culture dans les musées et monuments historiques nationaux, et pour garantir notre liberté d'expression culturelle sur l'ensemble du territoire national.
Nous demandons donc l'abrogation immédiate du Décret n.2011-930 du 1er août 2011 qui empêche les citoyens d'organiser des visites commentées dans les musées et monuments nationaux.
Publiée (Mis à jour )