Contre l'extermination éclair des loups du Var

Discrètement, la préfecture du Var vient de donner l'ordre aux lieutenants de louveteries et aux gardes de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) de tuer les loups de la région. Mesure prise en réponse à de nombreuses attaques de moutons et brebis d'élévage dans la région du camp militaire de Canjuers,

Le loup est une espèce protégée en France et heureusement. Selon l'ONCFS, quelque 250 loups vivraient en France dans les Alpes, les Pyrénées, mais aussi le Massif Central, le Jura et les Vosges. Un nombre relativement faible comparé au 65 000 000 de prédateurs humains vivants en France. Cet animal est un prédateur, carnivore et habitué à chasser pour se nourrir, sachant cela, l'être "humain" devrait être conscient du fait qu'un loup ne soit pas en mesure de faire la différence entre un gibier sauvage et un mouton d'élevage; à ses yeux, une viande reste une viande!

Par ailleurs, l'homme ne pourrait-il pas se passer d'un peu de chair de mouton et se rabattre sur les milliers d'autres biens comestibles que nous offrent la nature et ainsi intégrer une notion qui lui est si rare, à savoir la notion de partage...avec une espèce autre que la sienne???

Aussi, protéger une espèce n'irait-elle pas de soi avec le fait de s'attarder sur la pérennité de son alimentation? L'idée de réintroduire du gibier sauvage pour les rassasier ou pourquoi pas imposer quelques restrictions aux pratiques de chasse ne serait-elle pas plus judicieuse et moins barbare qu'une extermination éclair de cet animal sauvage, ancêtre de nos animaux de compagnie tant aimés lorsqu'il s'agit d'apaiser nos peines. Tout comme vous, celui-ci à sa place dans la chaîne alimentaire. Pourquoi toujours mettre l'homme au centre de toute chose, chacun a sa place? 

En conclusion, même si l'autorisation de tir des loups, sans condition, est limitée dans le temps (fin de l'opération le 19 septembre), elle apparaît comme une étape supplémentaire vers une gestion très musclée de l'espèce, dans un contexte où la prédation est pourtant en baisse par rapport à 2011. A la décharge des autorités, il est vrai qu'il est plus facile de se faire 'quelques loups' que de mettre en oeuvre de réelles mesures pour répondre aux principaux maux d'une profession dont les problèmes existent depuis bien avant le retour du loup !