Protection du Peuple indien Kichwa de Sarayaku en Amazonie équatorienne
Le Peuple Originaire Kichwa de Sarayaku en Amazonie équatorienne est en état d’alerte maximale. Depuis plusieurs semaines de graves menaces pèsent sur lui de la part de l’Etat équatorien : survols d’appareils militaires, incursions de la police, campagne de dénigrement contre ses dirigeants et même possibilité d’une opération de l’armée pour « nettoyer » Sarayaku.
Le gouvernement équatorien accuse le Peuple Sarayaku, résistant pacifique, de menacer l’ordre public et la stabilité de l'état, d’encourager la sécession et de disposer de groupes paramilitaires armés pour justifier la répression dont ils font l’objet.
Les fautes du peuple Kichwa de Sarayaku ?
- Avoir résisté pacifiquement à la menace pétrolière et avoir fait condamner l’Etat en 2012 par la CIDH (Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme) pour mise en péril les droits à la vie et à l’intégrité de Sarayaku.
- Continuer de résister puisque, malgré les injonctions de la CIDH, l’Etat équatorien à ignorer la nécessaire « consultation préalable, libre et informée » des peuples et nationalités indigènes lors de son XIe appel d’offre pétrolier (plus de 3,5 millions d'hectares de forêt et 7 peuples et nationalités indiennes menacés).
- Avoir décidé de protéger sur son territoire 3 personnes (dont un parlementaire) condamnées pour « Injure et diffamation envers le président de l’Equateur ». Toutes 3 récusent cette condamnation pour le manque de régularité pendant leur procès. Commission IDH leur a donné raison et a demandé en vain à l’Etat équatorien de prendre des mesures de garantie.
Du fond de la forêt, les femmes, les enfants et les hommes de Sarayaku demandent protection et en appellent à ce qu’on entende leur voix, celle de résistants pacifiques qu’on tente d’étouffer par la force. S’ils sont réduits au silence, la voie sera ouverte à une logique de profit à court terme, à l’exploitation pétrolière massive en Amazonie, à l’anéantissement d’autres peuples et nationalités indiens et de leur environnement, la forêt Amazonienne, inestimable réservoir de biodiversité mondiale.
En Europe, plusieurs personnalités se joignent à l’appel pacifique des indiens Sarayaku pour relayer leur voix : Edgar Morin, Pierre Rabhi, Jean-Marie Pelt, Gilles Clément, Didier Van Cauwelaert, Jean-François Bernardini (I Muvrini), Jean-Claude Petit, Marc Vella, Barbara Glowczewski, Véronique Moreira… chaque minute de nouveaux élans de solidarité affluent de toute part : nous pouvons, tous et chacun, faire la différence en signant cette pétition.
Pour être tenu au courant de l'évolution de la situation écrivez-nous : sarayaku@parolesdenature.org
Dernières informations : http://www.frontieredevie.net/actualites/info15.html
Pour en savoir plus et soutenir :
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Arbres "Frontière de vie" http://www.frontieredevie.fr/img/parrainage.pdf
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Le Peuple Kichwa de Sarayaku en Amazonie équatorienne s’est fait connaître du monde entier pour sa résistance pacifique exemplaire face aux menaces des compagnies pétrolières sur leur territoire.
Il plante depuis 10 ans les arbres à fleurs de couleur sur le pourtour de leur territoire : la « Frontière de Vie ». A terme, 500 km de Frontière symbole de paix dont la canopée fleurie sera visible du ciel.
Il est à l’initiative de la déclaration « Kawsak Sacha - Forêt Vivante » projet de déclaration d’une nouvelle catégorie d’aire protégée, gérée par les peuples autochtones qui y vivent, ce qui serait une première mondiale.
Kawsak Sacha -Forêt Vivante http://www.frontieredevie.fr/documents/Kawsak-Sacha-2.pdf
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Crédit Photo : © Margerie David www.voixdamazonie.com