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La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement: Non au de projet de barrage Tilouguite  anon

La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement: Non au de projet de barrage Tilouguite anon

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Cette pétition a été lancée par mostapha O. et ne représente peut-être pas un positionnement d'Avaaz
mostapha O.
a lancé une pétition à destination de
La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement
A l’intention de : La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement.
Pétition contre de projet de barrage sur le site de Tilouguite Tamga

Depuis janvier 2011 plane un projet de construction de barrage sur le village d’Emi-N-Wareg. Celui-ci se trouve sur la commune de Tilouguite, province d’Azilal. Nous sommes sur un site protégé d’intérêt biologique et écologique (SIBE) de priorité 1 de Tamga. Depuis 2006, cette zone est qualifiée de SIBE et est respectée par la population riveraine. Cette contrainte de classement a été difficile à mettre en place par les villageois mais son intérêt était nécessaire et a été accepté par tous.

Ce nouveau projet de développement de construction d’un barrage, en contradiction avec le premier, est donc difficile à cerner et à comprendre par la population. De plus, il s’agit d’un projet privé et non d’un projet étatique.

Il est important de comprendre que nous sommes sur un site d’exception unique au Maroc avec un développement touristique durable avec la population. En effet, il se trouve que le site possède la plus belle foret de pins naturel d’Alep du Royaume et qu’un tel projet va engager la coupe d’arbres centenaires, noyer 2 vallées (Melloul et Ahensal) et nuire sur l’habitat d’espèces protégées Il va en outre provoquer l’expulsion de familles qui vivent ici depuis plusieurs génération par choix et engendrer la venue du goudron au milieu de ce parc national avec tous les problèmes que cela engendre.

De plus, des traces de la panthère de l’Atlas, espèce endémique disparue depuis les années cinquante, ont été retrouvée en 2010. Un groupe de chercheurs européens est venu au cours de l’hiver 2013 confirmer sa présence scientifique avec une petite trentaine d’individus sur le site de l’ouvrage. (Lire la parution du 30 mars 2013 du Zoologue espagnol Francisco Purroy). C’est un animal qui vit loin de l’homme dans ces vallées fermées et protégées par le SIBE.

Les revendications des habitants
• Le manque d’information du maître d’ouvrage et des autorités locales sur le sujet
• Le mode et le niveau de l’indemnisation des terres et maisons inondées
• L’impact sur l’environnement, la formation d’un lac, de la route goudronée,…
• L’impact sur le village, l’école, le cimetière et le devenir de ces gents.
Dès le début des études sur le terrain en 2012, le représentant du maître d’ouvrage (de nationalité marocaine) a assuré aux habitants qu’ils allaient être tenus informés et qu’une enquête allait être menée par un organisme indépendant, enquête visant à déterminer avec exactitude l’impact économique sur chaque famille et ainsi déterminer le juste niveau d’indemnisation pour chacun.
Ce responsable avait confirmé que cette enquête serait basée sur un questionnaire et un mode de calcul des indemnisations aux normes de la banque mondiale.

Pourquoi les habitants font appel à vous ?
Les habitants ont découvert depuis peu qu’une autorisation administrative avait été délivrée sur la base d’un rapport ficelé sur le projet (au siège de la commune à laquelle est rattaché leur village). Ce rapport soulève beaucoup d’incompréhension et de colère chez les habitants car ils comportent beaucoup d’allégations inexactes et sous-estime largement l’impact sur la population et sur l’environnement.
Sans être exhaustif, voici un aperçu des contradictions de ce rapport :
1) Ils ont limité volontairement le nombre de familles touchées à 20, alors qu’il y en beaucoup plus, et réalisé un croquis de la retenue d’eau beaucoup plus petit que la réalité. En effet, en égard à la hauteur du barrage de 73 mètres et au bornage physique effectué par le bureau d’études (GCIM) in situ, le plan d’eau est beaucoup plus vaste et le nombre de familles qui seront touchées sera beaucoup plus important. Avec les niveaux de hauteurs de barrage annoncées, les habitants et l’aide d’un GPS leur ont permis de tracer la véritable surface de ce nouveau lac.

2) Ils disent avoir réalisé une enquête d’impact (toujours sur le standard de la banque mondiale), or ils n’ont jamais interrogé personne. Pire, ils disent avoir obtenu le consentement des chefs de familles sur des niveaux d’indemnisation ridiculement bas (Cf. ci-après), ce qui est totalement faux.

3) Ils sous-estiment l’impact sur l’environnement et le positivent même ! Ils limitent le nombre d’arbres touchés dans le domaine public à une centaine, or le projet se situe en plein forêt et touche la réserve naturelle. Un coup d’œil sur les photos de la région permettrait de voir l’étendu des dégâts. A cela, il faut ajouter que le lac est destiné à se remplir et à se vider, ce qui entrainerait de gros problèmes écologiques avec des eaux fluctuantes.

4) Il est avancé que le barrage est situé à 1.5 Km de la SIBE TAMGA (Site d’intérêt Biologique et Ecologique) or il est en plein dedans, les SIBE étant régies par des lois spécifiques sur la création et la gestion des parcs nationaux et des aires protégées.

5) Il a été dit qu’aucune route ni le cimetière ne seront touchés, or cela n’est pas vrai au vu des cotes du plan et du bornage physique fait sur place. Par ailleurs, du fait de la création ce lac, certains champs deviendront inaccessibles puisque le rapport ne prévoit pas de remplacer le seul accès existant actuellement sur l’ancienne route d’Anergui qui sera donc noyé. Ces champs ne sont pas comptabilisés dans la zone affectée et leurs propriétaires n’auront droit à rien.
Ces derniers points sont importants quand on sait que certains des habitants vivent d’élevage et tout impact sur la forêt se traduit par un impact économique négatif pour eux.

Les indemnisations proposées :
Le rapport prévoit les indemnisations suivantes :
- Les terrains : 10DH le m² irrigable et 5DH le m² quand il n’est pas irrigable (bour). Ces prix sont tout simplement qualifiés d’escroquerie, quand on sait l’inflation qu’ont connue les prix des terrains globalement dans le royaume ces dernières années. L’indemnisation des maisons du village suit également la même voie, c'est-à-dire une dévaluation de leurs biens en général.
- Il faut bien comprendre que la population ne désire pas d’agent ni de travail concernant ce projet mais veulent simplement continuer à exploiter leurs terres et travailler d’une nouvelle forme de tourisme dans leur vallée pleine d’atouts.
Le site en question encore protégé ici est doté d’une nature exceptionnelle d’où son classement en SIBE. Il présente de plus un véritable attrait touristique dans le cadre d’un développement économique durable. D’année en année, la fréquentation touristique est grandissante du fait de l’intérêt que présentent les vallées comme de l’Assif Ahansal et de l’Assif Melloul, unique par leur biotope et par les possibilités d’un tourisme alternatif et respectueux du milieu naturel quelles offrent. En effet, de nombreuses activités de pleine nature comme la randonnée, le rafting, l,’escalade, le canyoning, la spéléologie, le VTT, etc. se développent sur ces sites.
Les habitants sont pleinement conscients que de lourdes infrastructures irréversibles ne pourraient que provoquer une dégradation de ce nouvel outil de développement.



L’ensemble des ces éléments démontre un abus de manipulation de la population. Le projet prévoyait l’apport d’eau et d’électricité pour les villageois, or le village se trouve déjà équipé de l’électricité et de divers canaux d’irrigation et a mis en place de lui-même l’accès à l’eau courante dans les maisons. L’ensemble du village ne comprend pas donc pas l’intérêt pour eux de ce barrage et ressent une forte atteinte à leur dignité et à leurs droits économiques.
Devant de telles incompréhensions, les habitants refusent l’ensemble de ce projet ainsi que ses retombées, même si ces dernières semblent, sur le papier, positives pour eux.
Le village vous demande avec le plus grand respect de bien saisir l’irréversibilité de tels travaux et de bien mesurer l’intérêt que ces derniers peuvent apporter à certains investisseurs peu scrupuleux.
Merci de prendre en considération cette pétition qui regroupe l’ensemble de la population locale et des touristes émerveillés par le cadre de vie de ce lieu.




Tilouguite, le 11/05/14

Analyse du dossier du bureau d’étude GCIM et de ses contradictions

Suite à la lecture et l’analyse du dossier « projet du barrage hydroélectrique Tilouguite amont sur Ouéd Assif n’Ouhançal dans la province d’Azilal » « Etude d’impact sur l’environnement naturel et socio-économique » nous avons relevé plusieurs contradictions :

1er : Page 10 paragraphe III 6.1.
- Il est question d’un barrage d’une hauteur de 70m, alors qu’il avait été annoncé au villageois une faible hauteur.
2éme : Page 10 paragraphe III 6.1.1.
- La prise usinière est calée à la côte 1030 NGM et son toit à la côte 1033 NGM, Donc on peut en déduire que le barrage est de faible hauteur
3éme : Annexe à la fin du document (carte topo intitulé « délimitation de la retenue »)
- Il est noté que le contour de la retenue est à 1130 NGM en contradiction avec la hauteur de 70m annoncé ci-dessus avec une surface max de 30ha.
4éme : Page 12 paragraphe III 6.1.4.
- On relève encore une hauteur de barrage différente de toute les autres :73m et une côte NGM de la retenue de 1173. Ce qui correspond à une surface inondée de plusieurs milliers hectare. On peut lire sur la même page une surface de 317ha.
5éme : Page 26.
- Il est écrit que le SIBE Tamga de priorité 1 est situé à 1,5km du site du barrage or il est en plein dedans.

6éme : Page 30 paragraphe VI.3.2.1.
- Nous pouvons lire que « seulement 20 ménages sont touchées » ce qui est une nouvelle contradiction avec la hauteur annoncé de 73m.



7éme : page 36 paragraphe VI.3.3.
- « la zone d’étude n’est traversée par aucun tronçon de route ou de piste »
- « La zone d’étude ne contient aucune infrastructure scolaire »
A la vue du bornage installé par les géomètres et la côte annoncé de 1173 NGM démontre physiquement que l’école, le village, les pistes et l’ensemble des moyens de communications serons Noyés largement.

- « les foyers situés à la l’intérieur de la zone d’étude sont alimenté par gaz et par bougies »
Nous savons bien que l’ensemble de la population bénéficie de l’électricité depuis plusieurs années.
8éme : Page 38 paragraphe VII.1.1.
- Il est noté une nouvelle fois que le SIBE ne sera nullement touché. Voir le 5éme point.
9éme : Page 56 paragraphe IX.1.2.
- « 100% des chefs de ménage touchés préfère une indemnisation de leurs Biens en argents ».
Personne n’est venu demander ce que les chefs de famille voulaient faire du devenir de leurs biens.
10éme : Page 57 paragraphe IX.1.4.
- Il est question d’expropriation et nous savons bien que seul les projets étatiques ont un droit de préemptions et là il s’agit d’un projet privé avec des fonds privés.
- De plus les indemnisations détaillées sur le tableau montrent le mépris qui est porté sur la population.



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