
Non à la suppression du régime des intermittents de l'annexe IV
Le 14/05/2014, le patronat a modifié l'annexe IV qui régit l'indemnisation des intérimaires et des intermittents hors spectacle, ce qui a pour conséquence d'aligner les droits de ces derniers sur ceux du régime général, leur faisant perdre la presque totalité de leurs indemnités et les plongeant un peu plus dans la précarité.
En effet, les intermittents h.s ont été sortis de l'annexe 4 entre le projet d'accord du 22/03/14 et la signature le 14/05/2014, accord qui a été approuvé par le gouvernement le 26/06/2014 pour une mise en application au 01/07/2014. S'ils ne travaillent pas par l'intermédiaire d'agence d'intérim, bien que signant des cdd journaliers, ils se retrouvent dépendant du régime général, avec une indemnisation totalement inadéquate par rapport à leur façon de travailler.3
Quant aux intérimaires, ils perdront entre 2 et 5 jours d'indemnités par mois. On reproche aux intérimaires de pouvoir cumuler sans limite allocation chômage et salaire alors que ce cumul est plafonné pour les autres salariés. Ce qui laisse penser qu'un intérimaire touche le salaire de ses missions plus la totalité de ses indemnités ce qui est totalement faux: les jours travaillés sont déduits de son indemnisation et reportés. Avec la nouvelle règle de calcul, les intérimaires vont perdre environ 30% de leurs revenus.
Quel est le but de ce changement? Favoriser un secteur d'activité? Obliger les employeurs à faire établir les bulletins de salaire par l'intermédiaire des agences d'intérim pour conserver leurs employés, et ceci bien sûr avec un coût supplémentaire non négligeable? Et que deviendra le secteur de l'événementiel s'il ne trouve plus de personnel? Tous les traiteurs, hôtels, restaurants, palais des congrès qui font appel à des centaines de serveurs, cuisiniers, femmes de chambre, hôtesses...pour des manifestations comme le Festival du Film à Cannes ou Deauville, Mipim, Mipcom, les manifestations sportives, etc...
Je demande au gouvernement l'abrogation de la convention unedic 2014 qui met en péril la vie de 300 000 personnes rien qu'à travers l'annexe 4.