×
Madame Marlène Schiappa: Non à la dévalorisation de la Petite Enfance !
Aurélie B.
a lancé une pétition à destination de
Marlène Schiappa
Madame la Secrétaire d'Etat,
Aujourd'hui, après avoir passé la journée à m'occuper de mon fils et à me former seule au Cap Petite Enfance, quelle ne fût pas ma surprise de voir vos propositions sur ce diplôme. En effet, vous proposez la mise en place d'une VAE accessible aux mères et pères au foyer sans formation, afin d'obtenir le Cap Petite Enfance. L'égalité doit‐elle vraiment passer par là ? Que représente pour vous et pour les autres les professions de l'enfance ?
Avec tout le respect que je vous dois, Madame la Secrétaire d'Etat, je me permets de vous répondre naïvement NON . Et je pense que beaucoup de professionnels de l'enfance vous répondront unanimement NON.
Pourquoi?
La parentalité donne t‐elle une légitimité à exercer en tant que professionnel ? Ici vous ne parlez pas d'un accès à un concours sans diplôme exigé mais bien d'une VAE ? Dans quelles conditions sera‐t‐elle mise en place ?
Être un professionnel de l'enfance c'est tellement plus que "garder" un enfant . Être un professionnel de l'enfance, c'est avoir pris la décision de s'investir dans une formation complète et plus complexe que ne le pensent malheureusement la plupart des gens.
Que l'ont soit titulaire du Cap Petite Enfance, auxiliaire de puériculture, ou Educatrice de Jeunes Enfants, c'est être un professionnel (mère ou non, père ou non et heureusement !) avec un recul nécessaire sur la prise en charge d'un enfant. Ici, où sera la frontière ? Où sera le recul nécessaire demandé par ce type de formations ou de métiers?
La parentalité n'est pas synonyme d'être apte à s'occuper d'enfants! Ces professions perdraient d'ailleurs de leur dynamisme et richesse.
Être un professionnel, c'est une remise en question constante de ses connaissances et de ses attitudes professionnelles . C'est posséder un socle de connaissances humaines certes ,mais aussi techniques. S'occuper d'enfants, c'est les accueillir dans leur globalité (physique , psychologique et sociale ),ce qui demande tout autant de connaissances qui ne s'acquièrent pas forcément dans le cadre de la parentalité.
Ne vous méprenez pas , nous sommes heureux que vous preniez en compte cet état de fait que la parentalité coupe parfois du monde du travail, mais n'y a t‐il pas un autre moyen d'enrayer cela ? Un meilleur accès à la formation peu importe l'âge, le parcours ? Et ainsi ne pas reculer sur l'avancée qui a été faite avec la réforme du Cap Petite Enfance ou "Petite Enfance" devient " accompagnant éducatif "? Ne peut‐on pas rester sur cette dynamique à l'heure où les professionnels de l'enfance se battent contre les clichés et veulent affirmer leurs compétences ?
Etant mère au foyer, je ne comprendrais d'ailleurs pas qu'on ne m'offre que comme unique perspective d'avenir cette solution.En tant que future professionnelle qu'en est‐il ? Moi et toutes celles et ceux qui se forment par passion pour l'enfant ,son développement et son bien‐être? Et qu'en est‐il des enfants, de leur prise en charge et leur bien ‐être qui passent par des aptitudes humaines, professionnelles sans rapport aucun avec un statut privé?
L'auriez‐vous envisagé pour une autre profession?
Madame la Secrétaire d'Etat, aidez‐nous à faire comprendre que le monde de l'enfance n'est pas exempt de rigueur et de connaissances intellectuelles. Aidez‐nous ,qu'être professionnel de l'enfance ne se résume pas à passer sa journée à jouer ou surveiller et que donc tout parent est apte à en faire de même.
Non à une dévalorisation, OUI à une évolution dynamique des métiers de la Petite Enfance , pour eux ! Je finirai par cette citation d'un auteur que j'affectionne et qui doit parler à nombre de professionnels en place ou en devenir : "Négliger les enfants, c'est nous détruire nous‐mêmes.Nous n'existons dans le présent que dans la mesure où nous mettons notre foi dans le futur " Paul Auster.
Aurélie BEAUDEMOULIN
Aujourd'hui, après avoir passé la journée à m'occuper de mon fils et à me former seule au Cap Petite Enfance, quelle ne fût pas ma surprise de voir vos propositions sur ce diplôme. En effet, vous proposez la mise en place d'une VAE accessible aux mères et pères au foyer sans formation, afin d'obtenir le Cap Petite Enfance. L'égalité doit‐elle vraiment passer par là ? Que représente pour vous et pour les autres les professions de l'enfance ?
Avec tout le respect que je vous dois, Madame la Secrétaire d'Etat, je me permets de vous répondre naïvement NON . Et je pense que beaucoup de professionnels de l'enfance vous répondront unanimement NON.
Pourquoi?
La parentalité donne t‐elle une légitimité à exercer en tant que professionnel ? Ici vous ne parlez pas d'un accès à un concours sans diplôme exigé mais bien d'une VAE ? Dans quelles conditions sera‐t‐elle mise en place ?
Être un professionnel de l'enfance c'est tellement plus que "garder" un enfant . Être un professionnel de l'enfance, c'est avoir pris la décision de s'investir dans une formation complète et plus complexe que ne le pensent malheureusement la plupart des gens.
Que l'ont soit titulaire du Cap Petite Enfance, auxiliaire de puériculture, ou Educatrice de Jeunes Enfants, c'est être un professionnel (mère ou non, père ou non et heureusement !) avec un recul nécessaire sur la prise en charge d'un enfant. Ici, où sera la frontière ? Où sera le recul nécessaire demandé par ce type de formations ou de métiers?
La parentalité n'est pas synonyme d'être apte à s'occuper d'enfants! Ces professions perdraient d'ailleurs de leur dynamisme et richesse.
Être un professionnel, c'est une remise en question constante de ses connaissances et de ses attitudes professionnelles . C'est posséder un socle de connaissances humaines certes ,mais aussi techniques. S'occuper d'enfants, c'est les accueillir dans leur globalité (physique , psychologique et sociale ),ce qui demande tout autant de connaissances qui ne s'acquièrent pas forcément dans le cadre de la parentalité.
Ne vous méprenez pas , nous sommes heureux que vous preniez en compte cet état de fait que la parentalité coupe parfois du monde du travail, mais n'y a t‐il pas un autre moyen d'enrayer cela ? Un meilleur accès à la formation peu importe l'âge, le parcours ? Et ainsi ne pas reculer sur l'avancée qui a été faite avec la réforme du Cap Petite Enfance ou "Petite Enfance" devient " accompagnant éducatif "? Ne peut‐on pas rester sur cette dynamique à l'heure où les professionnels de l'enfance se battent contre les clichés et veulent affirmer leurs compétences ?
Etant mère au foyer, je ne comprendrais d'ailleurs pas qu'on ne m'offre que comme unique perspective d'avenir cette solution.En tant que future professionnelle qu'en est‐il ? Moi et toutes celles et ceux qui se forment par passion pour l'enfant ,son développement et son bien‐être? Et qu'en est‐il des enfants, de leur prise en charge et leur bien ‐être qui passent par des aptitudes humaines, professionnelles sans rapport aucun avec un statut privé?
L'auriez‐vous envisagé pour une autre profession?
Madame la Secrétaire d'Etat, aidez‐nous à faire comprendre que le monde de l'enfance n'est pas exempt de rigueur et de connaissances intellectuelles. Aidez‐nous ,qu'être professionnel de l'enfance ne se résume pas à passer sa journée à jouer ou surveiller et que donc tout parent est apte à en faire de même.
Non à une dévalorisation, OUI à une évolution dynamique des métiers de la Petite Enfance , pour eux ! Je finirai par cette citation d'un auteur que j'affectionne et qui doit parler à nombre de professionnels en place ou en devenir : "Négliger les enfants, c'est nous détruire nous‐mêmes.Nous n'existons dans le présent que dans la mesure où nous mettons notre foi dans le futur " Paul Auster.
Aurélie BEAUDEMOULIN
Publiée
(Mis à jour )
Signaler cette page comme inappropriée
Il y a une erreur lors de la transmission de vos fichiers.