Non à la légitimation des violations massives des droits humains en RD Congo par le sommet de la Francophonie
Alors qu'en R D CONGO sont massives les violations des droits humains (crimes de guerre, assassinats politiques, viols...), les violations des droits constitutionnels et civiques (fraude électorale institutionnalisée, emprisonnements arbitraires...) et l'insécurité, le XIVème Sommet de la Francophonie ne doit pas se tenir à Kinshasa du 12 au 14 octobre 2012 pour ne pas cautionner un État de non droit aussi insupportable.
L’article 1 de la charte de la Francophonie adoptée par l’OIF stipule : « La Francophonie, consciente des liens que crée entre ses membres le partage de la langue française et des valeurs universelles, et souhaitant les utiliser au service de la paix, de la coopération, de la solidarité et du développement durable, a pour objectifs d’aider : à l’instauration et au développement de la démocratie, à la prévention, à la gestion et au règlement des conflits, et au soutien à l’État de droit et aux droits de l’Homme ».
Ces derniers jours, le Président français, Monsieur François HOLLANDE, a courageusement refusé de cautionner la violation des droits humains des prisonniers politiques en UKRAINE en refusant de se rendre à KIEV lors de la compétition sportive de « l’EURO 2012 » à laquelle participe l’équipe de France de Football. Comment le Président François HOLLANDE pourrait-il se rendre à KINSHASA et accepter que se tienne un sommet OIF en République Démocratique du CONGO où les violations des droits humains sont bien plus massives qu’en UKRAINE ?
De très fortes présomptions existent quant au fait que l’essentiel des importantes subventions versées par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a été détourné en RDC de son objet de création d’infrastructures d’accueil de l’éventuel 14 ème sommet de la Francophonie prévu à KINSHASA. Les principaux financeurs, les contribuables francophonss, seront donc heureux de savoir qu’une relocalisation peut s’envisager en dehors de la R D CONGO à Maurice, au Sénégal ou bien en France, où existent de meilleures conditions de respect des droits humains, bonne gouvernance, degré de démocratie, sécurité et infrastructures existantes.
Comme avocat humaniste, je participe au Collectif pour la démocratisation de la francophonie qui fédère notamment des associations des diasporas africaines ou bien des partis politiques et des ONG de défense des droits humains. Mon contact : norbert.tricaud@wanadoo.fr