Responsables des Institutions européennes: Sauvegarder la paix en Europe

Le spectacle scandaleux de l'Union Européenne dans le cadre du problème économique grec ne ressemble plus en rien à la construction de paix qu'elle est censée être. Tout au contraire, les Chefs d'États et de gouvernements ont montré qu'ils sont coincés par leurs mécanismes de déni. De toute évidence la Grèce ne remboursera jamais la totalité de sa dette. Même le FMI l'a compris. Les mesures imposées à la Grèce sont donc des mesures purement colonialistes, destinées à accaparer des biens du peuple grec, au profit des multinationales auxquelles ils seront revendus.

Le déclenchement des guerres du 20émé siècle sont parties du même type de considérations économiques mal gérées.

Tout porte à croire que le « cas grec » n'est qu'un premier symptôme de l'effondrement de notre modèle de civilisation totalement dépendante des énergies carbonées. En effet, dès 1972 le rapport « Meadows & al. », produit par le MIT pour le «Club de Rome » indiquait qu'un effondrement général se produirait avant 2100. Ce rapport fut confirmé par de multiples études ultérieures, dont celles coordonnées par le GIEC.
Les éléments techniques du rapport Meadow & al. sont vulgarisés sur http://www.manicore.com/documentation/club_rome.html .
La lecture reste un peu technique, mais cacher la complexité serait mentir. Continuer à nier la pertinence de ce rapport revient à aborder le basculement de notre de civilisation dans un chaos total, avec le risque de perte de la plupart des connaissances et des valeurs acquises. Dans ce contexte les considérations économiques deviennent totalement dérisoires et le seul impératif devient la réduction drastique de la consommation des ressources et plus particulièrement des énergies fossiles. C'est la seule voie qui ouvre une chance de planifier la sauvegarde des acquis les plus utiles de notre modèle de civilisation et de recréer les solidarités entre les pays et entre les personnes afin d'amortir le choc.

J'exige donc de l'Union européenne :

1°) qu'elle revienne immédiatement à son objectif premier : le maintien de la paix ;

2°) qu'elle se recentre sur la planification du bien-vivre des populations durant l'inévitable période de récession mondiale et étudie le nouveau modèle de civilisation sans énergie fossile ;

3°) qu'elle abandonne immédiatement les dogmes suicidaires du néo-libéralisme économique pour revenir à une plus juste répartition du bien-être, proposé par le modèle économique keynésien ;

4°) qu'elle organise au plus vite une formation des décideurs
européens, commissaires, présidents, chefs d'États et de gouvernements, sur les moyens de diagnostiquer et de surmonter les mécanismes de déni (dissonances cognitives)
qui les empêchent de croire « les vérités qui dérangent » et qui les conduisent, en toute bonne foi à prendre des décisions inappropriées aux conséquences dramatiques pour l'ensemble des populations du sous-continent.