Stopper le retour des farines animales
L'union européenne s'apprête à autoriser l'introduction de protéines animales transformées (PAT) pour l'aquaculture, mais aussi bientôt pour les élevages de volailles et de porcs. De nombreuses personnes sont mortes et mourront de la maladie de Kreuzfeld-Jacob, causée par l'utilisation de farines animales avant leur interdiction en 2001. Ce produit est proche des PAT.
Cette décision ouvre la porte à tous les abus de la part des industriels, et en fin de compte, risque assurément de porter préjudice à la santé des citoyens. En effet, les moyens de contrôle des autorités sont plus théoriques qu'effectifs. Le récent scandale des lasagnes au cheval l'illustre. Il prouve combien on ne peut pas faire confiance à l'industrie agro-alimentaire. Nombre de ses acteurs sont prêts à tous les excès pour augmenter les profits de leurs actionnaires. Peu importe la morale, la qualité et la santé.
En 2011, l’Agence française de sécurité alimentaire (Anses) avait rendu un avis négatif pour l’utilisation des PAT, car deux conditions «incontournables» n’étaient pas réunies : «D’une part, une parfaite étanchéité des filières produisant et utilisant les PAT, et, d’autre part, la mise au point d’une méthode de détection et d’identification de ces produits permettant de caractériser l’espèce animale d’origine.»
La commission européenne ferait mieux de soutenir l'agriculture locale et bio plutôt qu'un modèle de production alimentaire low cost et imprudent.
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