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Viols et massacres en RDCongo - NON A L'IMPUNITE
Marie-Jeanne L.
a lancé une pétition à destination de
Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme (HCDH)
Nous, signataires de cette pétition internationale, nous
inquiétons de l’impunité dont jouissent les auteurs des violations graves des
droits de l’homme et du droit international humanitaire, dont les nombreuses
violences sexuelles commises en RDC depuis deux décennies.
Dans ce contexte, la levée de l’interdiction du film de
Thierry Michel et Colette Braeckman « L’homme qui répare les femmes »
est un des éléments qui permettra la recherche
de la vérité et l’action de la justice face aux viols avec extrême violence sur
des dizaines de milliers de femmes et face aux centaines de massacres de masse
qui ont endeuillé la population congolaise depuis bientôt 20 ans, commis
principalement par les groupes armés congolais et étrangers mais aussi par
l’armée régulière.
Nous voulons que les responsables politiques et
militaires de ces crimes de guerre et de ces crimes contre l’humanité répondent
de leurs actes devant la justice, quel que soit
leur bord et quelle que soit la fonction qu’ils occupent aujourd'hui.
Dans ce but, nous demandons
au Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) en tant
qu’agence de l’ONU chargée de la lutte contre l’impunité :
- de lever l'embargo sur la base de données du Haut Commissariat, actuellement strictement confidentielle, identifiant les présumés auteurs des 617 incidents violents documentés dans le Rapport du projet Mapping concernant les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la RDC ». Voir : http://www.ohchr.org/Documents/Countries/CD/DRC_MAPPING_REPORT_FINAL_FR.pdf
- d’intensifier considérablement ses efforts afin que :
- Un tribunal pénal international et/ou des chambres spécialisées mixtes (congolaises et internationales) pour la répression du crime de génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité soient instaurées sans plus de retard, conformément à la déclaration faite par le Président Kabila le 23 octobre 2013 devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès “pour que justice soit rendue au peuple congolais”
-
Pour garantir l’indépendance de cette
juridiction, les juges et procureurs « internationaux » ne devront
pas être en nombre minoritaire et devront être nommés à partir d’une liste de
magistrats établie par les Nations Unies.
- Les parquets voient leur capacité renforcée en investigation et établissement de la preuve, en matière de responsabilité des supérieurs hiérarchiques des militaires, rebelles, ou tout autre groupe armé.
- La police technique et scientifique voie ses moyens renforcés en investigation et établissement de la preuve en matière de viol, notamment par la mise en place d’une banque de fichiers ADN permettant de mieux identifier les violeurs.
- Un « Fonds d’indemnisation des victimes » soit opérationnel permettant, entre autres, aux victimes de viols auxquelles un tribunal a octroyé des dommages et intérêts, puissent percevoir effectivement cette réparation judiciaire.
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