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Affaire Claude Lévêque : Montrouge doit réagir face à la pédophilie !

Affaire Claude Lévêque : Montrouge doit réagir face à la pédophilie !

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Cette pétition a été lancée par Marc F. et ne représente peut-être pas un positionnement d'Avaaz
Marc F.
a lancé une pétition à destination de
Mairie de Montrouge
Lettre ouverte à M. Etienne Lengereau, maire de Montrouge.

Montrougien depuis des années et très attaché à cette ville, je vous écris pour vous faire part de mon émotion, de ma tristesse et de ma colère. 

Vous avez fait installer une œuvre de Claude Levêque au sommet du beffroi, en plein cœur de la ville. « illumination », installation lumineuse monumentale (2 mètres de haut sur 10 de large) a été installée, avez-vous dit,  « en signe d’encouragement aux artistes et d’espérance pour le public » *. Cette excellente initiative s’est vue percuter il y a quelques jours par la mise en cause publique de son auteur pour des faits de pédophilie : la presse s’est fait l’écho de l’ouverture en 2019 d’une enquête préliminaire pour « viols et agressions sexuelles sur mineurs ».  

D’après le Monde du 15 janvier, vous avez décidé de laisser l’œuvre en place. Certes, dans notre pays, la présomption d’innocence existe, c’est une très bonne chose. Certes, il faut séparer l’artiste de son œuvre et l’œuvre en question n’est pas attaquable (contrairement aux livres d’un Matzneff qui y faisait explicitement l’apologie de la pédophilie). Certes, il faut prendre du recul et ne pas déboulonner les statues à la moindre rumeur. Certes… 

Et pourtant, je vous avoue mon grand désarroi désormais, quand je passe devant le beffroi, quand je vois cette œuvre au plus haut du bâtiment le plus emblématique de notre ville. Et je ne sais pas ce que je répondrais à mes deux fils, de 9 et 11 ans s’ils me posaient des questions sur cette œuvre, s’ils me demandaient qui en est l’auteur. Je me vois mal leur dire que cette « illumination » est sans doute l’œuvre d’un pédophile mais que cela n’a pas d’importance. 

En attendant que passe la Justice, il me semble que pour la ville, son image et surtout pour les victimes potentielles, vous devez faire quelque chose. Dans le Monde du 15 janvier encore, je lis : « Alexia Fabre, directrice du MAC Val, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), s’est forgé une doctrine, sachant que l’institution qu’elle dirige possède deux œuvres de Lévêque actuellement en réserve. « Elles en sortiront certainement un jour, affirme-t-elle , mais, pour qu’on les revoie, il faut que les conditions soient réunies. On ne peut pas les regarder de façon sereine aujourd’hui, il y a trop d’effroi et d’incertitudes. »  

Alors dans notre ville, faut-il mettre en réserve cette installation dès aujourd’hui ? Faut-il a minima  qu’on l’éteigne ? Face à cet effroi et ces incertitudes, il est impossible de faire comme si cela  n’existait pas. En attendant que les médias, la police et surtout les juges fassent leur travail sereinement, que cela nous fasse réfléchir à la responsabilité de chacun d’entre nous, car enfin, ces crimes se passent dans nos familles, les victimes sont nos élèves, les camarades de classe de nos enfants, nos neveux, nos nièces, nos voisins... et la question est : et nous, que faisons-nous ? 
Et que fait Montrouge ? 
Que cette « illumination » nous permette d’y voir plus clair dans la nuit. 

Cordialement,
Marc FELIX 

*  J’ai cherché sur le site de la ville de Montrouge des informations sur ce sujet. Pas un mot. Rien sur l’œuvre, rien sur l’affaire.
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