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Au gouvernement mauritanien: Pour l’officialisation des langues Pulaar, Sooninke et Wolof
Coordination A.
a lancé une pétition à destination de
Au gouvernement mauritanien
En Mauritanie, les langues
Pulaar, Sooninke et Wolof ont toujours été le parent pauvre de la politique
linguistique nationale. En effet, ce n’est qu’en 1979, sous la pression de la
rue, que le Pulaar, le Sooninke et le Wolof seront promus au rang de langues
nationales, statut qui leur permettra d’être introduits, à titre expérimental,
au niveau primaire du système éducatif formel, comme disciplines et véhicules
d’enseignement.
Cette expérimentation dont les résultats ont
été particulièrement probants suivant les évaluations qui en ont été faites
tant au niveau national (Ministère de l’éducation nationale) qu’international
(Bureau régional de l’Unesco à Dakar, Breda) n’a pas donné lieu à la
généralisation prévue faute de volonté politique. Au contraire, les langues
nationales pulaar, sooninke et wolof sont aujourd’hui exclues du système éducatif et réduites au
rang folklorique de disciplines de spécialités au niveau universitaire. Partant
de cette situation de fait, l’Association pour la Renaissance du Pulaar en
République Islamique de Mauritanie (ARPRIM), l’Association Mauritanienne pour
la Promotion de la Langue et de la Culture Soninké (AMPLCS) et l’Association pour
la Promotion de la Langue Wolof en République Islamique de Mauritanie
(APROLAWORIM), soutenues par une large frange de l’opinion nationale composée
d’ongs, de partis politiques, de personnalités indépendantes, de chefs
coutumiers, de guides religieux, de leaders d’opinion et de simples
citoyens :
‐
Conscientes que l’exclusion des langues
nationales de la sphère éducative constitue une violation flagrante du droit de
l’enfant à être scolarisé dans sa première langue de socialisation avec tous
les dommages que cela suppose,
‐
Convaincues qu’aucun peuple ne peut se
développer en dehors de sa ou de ses langues, et que l’unité nationale suppose
l’équité entre l’ensemble de nos composantes nationales
‐
Convaincues que la diversité culturelle
proclamée dans le préambule de la constitution de la République Islamique de
Mauritanie et l’égalité citoyenne, garantie dans la même constitution, ne
peuvent se réaliser qu’à la condition d’un égal traitement de toutes nos
langues nationales et de la garantie du droit de chaque Mauritanien de
s’épanouir dans sa propre langue,
Réitèrent
leur demande d’officialisation des langues Pulaar, Sooninke et Wolof en vue de
leur introduction dans le système éducatif et de leur utilisation dans tous les
domaines de la vie nationale. Au‐delà du
principe d’équité qui sous‐tend cette revendication légitime, les accords et
traités internationaux (Déclaration universelle des droits de l’homme, Charte
africaine des droits de l’homme et des peuples, etc.), dont la Mauritanie est
partie, engagent notre pays à officialiser toutes nos langues.
Pulaar, Sooninke et Wolof ont toujours été le parent pauvre de la politique
linguistique nationale. En effet, ce n’est qu’en 1979, sous la pression de la
rue, que le Pulaar, le Sooninke et le Wolof seront promus au rang de langues
nationales, statut qui leur permettra d’être introduits, à titre expérimental,
au niveau primaire du système éducatif formel, comme disciplines et véhicules
d’enseignement.
Cette expérimentation dont les résultats ont
été particulièrement probants suivant les évaluations qui en ont été faites
tant au niveau national (Ministère de l’éducation nationale) qu’international
(Bureau régional de l’Unesco à Dakar, Breda) n’a pas donné lieu à la
généralisation prévue faute de volonté politique. Au contraire, les langues
nationales pulaar, sooninke et wolof sont aujourd’hui exclues du système éducatif et réduites au
rang folklorique de disciplines de spécialités au niveau universitaire. Partant
de cette situation de fait, l’Association pour la Renaissance du Pulaar en
République Islamique de Mauritanie (ARPRIM), l’Association Mauritanienne pour
la Promotion de la Langue et de la Culture Soninké (AMPLCS) et l’Association pour
la Promotion de la Langue Wolof en République Islamique de Mauritanie
(APROLAWORIM), soutenues par une large frange de l’opinion nationale composée
d’ongs, de partis politiques, de personnalités indépendantes, de chefs
coutumiers, de guides religieux, de leaders d’opinion et de simples
citoyens :
‐
Conscientes que l’exclusion des langues
nationales de la sphère éducative constitue une violation flagrante du droit de
l’enfant à être scolarisé dans sa première langue de socialisation avec tous
les dommages que cela suppose,
‐
Convaincues qu’aucun peuple ne peut se
développer en dehors de sa ou de ses langues, et que l’unité nationale suppose
l’équité entre l’ensemble de nos composantes nationales
‐
Convaincues que la diversité culturelle
proclamée dans le préambule de la constitution de la République Islamique de
Mauritanie et l’égalité citoyenne, garantie dans la même constitution, ne
peuvent se réaliser qu’à la condition d’un égal traitement de toutes nos
langues nationales et de la garantie du droit de chaque Mauritanien de
s’épanouir dans sa propre langue,
Réitèrent
leur demande d’officialisation des langues Pulaar, Sooninke et Wolof en vue de
leur introduction dans le système éducatif et de leur utilisation dans tous les
domaines de la vie nationale. Au‐delà du
principe d’équité qui sous‐tend cette revendication légitime, les accords et
traités internationaux (Déclaration universelle des droits de l’homme, Charte
africaine des droits de l’homme et des peuples, etc.), dont la Mauritanie est
partie, engagent notre pays à officialiser toutes nos langues.
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