Sauvons Marrakech !
Il y a quelques mois, des habitants de Marrakech ont lancé sur Facebook un groupe pour dénoncer l’état de « dégradation exceptionnelle » de leur ville. L’initiative « Save Marrakech » a remporté l’adhésion a ce jour de plus de 2400 personnes, et réussi à attirer l’attention des autorités locales.
«La Ville est aujourd'hui otage de rapports de force qui nous dépassent, faisant de nous, habitants, visiteurs, et amoureux de cette ville, les véritables victimes d'un manque cruel d'initiative» s’indignent les membres du groupe «Save Marrakech», qui a vu le jour en octobre 2012. Ils pointent du doigt la négligence des autorités, principalement en ce qui concerne l’entretien de la ville.
Les griefs des riverains portent principalement sur trois points. Il y a d’abord et surtout, le problème de l’insalubrité grandissante dans la ville. «Les détritus s'amoncellent et jonchent les trottoirs et nous assistons impuissants à un paysage qui se banalise», déplorent les membres du groupe. Les photos de bennes à ordures éventrées, d’ordures entassées à même le trottoir, postées par les adhérents, meublent la page Facebook.
Les revendications concernent ensuite «un affichage sauvage et illégal», qualifié de «pollution visuelle abominable» par les riverains excédés.
Le succès du groupe augmente de jour en jour. Le travail de sensibilisation mené sur le réseau social est parvenu aux autorités de la ville. Fatim Ezzahra El Mansouri, mairesse PAM de Marrakech, a répondu à ses concitoyens sur Facebook, pour clarifier la situation, et annoncer des mesures.
Elle a ainsi expliqué que le problème d’insalubrité qui touchait Marrakech était lié «à la manière dont a été établi le cahier de charges par les services du ministère de l’Intérieur et approuvé par l’ancien conseil» de la ville, et a proposé de recevoir les membres du groupe pour des explications plus détaillées. La mairesse a également salué «l’esprit citoyen qui anime les membres du groupe», après que ces derniers aient dénoncé image à l’appui l’affichage anarchique qui sévit dans la ville. Elle a annoncé dans la foulée des sanctions contre les responsables dudit affichage.
Si les membres de «Save Marrakech» sont heureux que les autorités marrakchies aient prêté oreille à leurs plaintes, ils déplorent cependant que ces dernières aient été si lentes à la réaction. Désormais ils attendent la matérialisation des promesses formulées.