Je me réveille et j’ouvre la fenêtre. Un soleil radieux inonde la chambre. Dehors, le ciel est limpide. Je baisse les yeux sur l’horizon -- sur la ville flotte un halo jaunâtre. Aujourd’hui encore la capitale stagne dans un nuage de pollution. Je pense à mon fils. Je ferme la fenêtre.

J’habite Madrid, mais cette histoire, nous l’avons tous vécue. Nous avons grandi avec l’idée que la pollution de l’air était une espèce de malédiction, contre laquelle il n’y avait rien à faire. Il fallait faire avec. Mais selon une étude très récente,la pollution de l’air tue très rapidement en intensifiant les symptômes existants et cela affecte en priorité nos enfants.

Il faut agir, et de grandes villes pionnières comme Tokyo ou Berlin ont montré qu’en limitant la circulation des véhicules les plus polluants, elles avaient considérablement amélioré la qualité de l’air. Même Paris, Bordeaux et Nice viennent de s’engager à interdire les diesels. Marseille peut à nouveau devenir respirable. Demandons à notre maire Jean-Claude Gaudin de s’engager pour une ville sans véhicules polluants, maintenant.